Mario Duhamel : «L’histoire de 22 guerriers»

Mario Duhamel : «L’histoire de 22 guerriers»
Nikolas Brouillard et Mario Duhamel. (Photo tirée de Facebook)

HOCKEY. Au bout d’une attente de 20 ans, la communauté de Rouyn-Noranda a vécu une soirée magique, jeudi, quand ses Huskies ont soulevé la coupe du Président sur la glace de l’aréna Iamgold. Au cœur de ces célébrations historiques, Mario Duhamel a savouré ce triomphe avec le sentiment du devoir accompli.

«C’est le feeling que tout sportif recherche. C’est un grand sentiment d’accomplissement. Notre but ultime demeure la coupe Memorial, mais pour y arriver, on devait d’abord devenir les champions de notre ligue», a lancé Duhamel lors d’un entretien téléphonique.

Entraîneur-chef le plus victorieux dans l’histoire des Voltigeurs, Duhamel a effectué un retour dans l’organisation des Huskies l’été dernier après un séjour de deux saisons chez l’Avalanche du Colorado. Dans son rôle de bras droit du directeur général et entraîneur-chef Gilles Bouchard, l’homme de hockey de 41 ans a eu son mot à dire dans les succès de la meute abitibienne.

«Je suis très fier de nos joueurs. Durant toute la saison et les séries, ils se sont comportés de façon exemplaire, avec un respect pour la game, un enthousiasme et un esprit de corps hors du commun. Je suis aussi très fier pour les propriétaires des Huskies et pour les gens de Rouyn», a affirmé Duhamel.

«On vient de vivre une saison magique. Tout le monde y croyait. Peut-être en raison des activités entourant le 20e anniversaire de l’organisation, l’engouement était palpable dans toute la ville.»

Pourtant, avant le début de la présente campagne, personne ne prévoyait que les Huskies deviendraient les nouveaux monarques de la LHJMQ. Les experts les plaçaient plutôt vers le milieu du peloton tandis que l’organisation visait elle-même la saison 2016-2017.

«On était négligés, mais tous les éléments sont tombés en place au bon moment, un peu comme ce fut le cas pour les Voltigeurs en 2009. Plusieurs joueurs ont explosé, comme Philippe Myers, Gabriel Fontaine ou Chase Marchand, un gars qu’on a acquis au ballottage. On ne peut pas contrôler le facteur chance, mais c’est parfois ce qui vient faire la différence.»

À Rouyn-Noranda, Duhamel a notamment renoué avec Nikolas Brouillard, qu’il a dirigé durant deux saisons à Drummondville. Le vétéran défenseur est vite devenu un rouage important à la ligne bleue, mais aussi dans le vestiaire de l’équipe.

«Nikolas avait faim. Après être passé si près l’an dernier avec Québec, il a saisi cette opportunité. Il voulait être du bon côté cette année. En cinq saisons, il a accumulé beaucoup de vécu. Il nous a amené de l’expérience et de la maturité au quotidien. On avait un objectif précis, mais comme joueur de 20 ans, il savait l’importance de ne pas regarder trop loin.»

Lorsque les Huskies ont pris les devants 2-0 dans cette finale, Brouillard n’a d’ailleurs pas hésité à se lever dans le vestiaire. «Il a rappelé aux gars que ce n’était pas terminé, que les Remparts étaient dans la même situation l’an dernier. On est ensuite allés chercher le troisième match», a souligné Duhamel, qui estime que le spécialiste de l’attaque massive a le potentiel pour faire le saut chez les professionnels.

À compter du 21 mai, les Huskies se frotteront aux champions des circuits de l’Ontario et de l’Ouest ainsi qu’aux hôtes du tournoi de la coupe Memorial à Red Deer. Aux yeux de plusieurs, il s’agit du trophée le plus difficile à gagner dans le hockey.

«On se présente là-bas sans complexe, même si on est conscient qu’on fera face à trois équipes redoutables. C’est un tournoi très relevé et exigeant mentalement. On va rencontrer de l’adversité, mais il faudra rester concentré sur la tâche», s’est dit d’avis Duhamel.

En sol albertain, les Huskies devront continuer à miser sur leur force : leur profondeur. «On compte sur quelques gros noms, mais on est une équipe complète. Chaque match pendant les séries, un joueur se levait pour nous mener à la victoire. On devenait difficile à arrêter. C’est aussi cette profondeur qui nous a permis remplacer nos blessés. Nos succès, ce n’est pas l’histoire d’un seul joueur. C’est l’histoire de 22 guerriers.»

En pourparlers avec les Tigres

En marge du parcours presque sans faute des Huskies, Mario Duhamel a été impliqué dans plusieurs rumeurs à travers la LHJMQ. Dans la course pour succéder à Dominic Ricard, il a d’abord vu ses anciens patrons des Voltigeurs lui préférer Dominique Ducharme.

Depuis quelques jours, son nom est fortement associé aux Tigres de Victoriaville, qui sont à la recherche d’un nouveau directeur général et entraîneur-chef. Duhamel a confirmé toutes ces informations.

«Mon focus est toujours sur les Huskies, mais je dois aussi penser à mon avenir. J’entretiens des pourparlers à gauche et à droite, notamment chez les professionnels. Ce n’est pas un secret que j’ai rencontré les Voltigeurs, puis maintenant les Tigres. Les discussions avancent et c’est très positif, mais il n’y a encore rien de confirmé pour le moment», a confié celui qui réside actuellement à Saint-Cyrille en compagnie de sa femme Nadia ainsi que leurs trois enfants, Thomas, Camélia et Kellyann.

Les Tigres souhaitent annoncer cette nomination dès la semaine prochaine.

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