Le Canimex champion : «C’est notre coupe Stanley»

Le Canimex champion : «C’est notre coupe Stanley»
Le Canimex midget espoir de l'école Marie-Rivier est sorti vainqueur du tournoi des champions. (Photo gracieuseté)

HOCKEY. À l’image de Pierre Bergeron durant sa carrière de hockeyeur, les joueurs du Canimex midget espoir de l’école Marie-Rivier ont la réputation d’élever leur jeu d’un cran dans les moments cruciaux. Pour la deuxième fois en trois saisons, les représentants de la région Drummond/Bois-Francs sont sortis vainqueurs du tournoi des champions, en fin de semaine, à Mont-Joli.

En finale de ce championnat des séries éliminatoires regroupant les huit meilleures équipes du circuit québécois, dimanche soir, le Canimex a renversé l’équipe locale, les Aiglons de Mont-Joli, par la marque de 7-3. Il s’agissait pour les Centricois d’un troisième match en l’espace d’une quinzaine d’heures.

«Si les gars n’y avaient pas cru, ça aurait été impossible d’y arriver. On avait le pire horaire possible. À un certain moment, quand la tête dit au corps qu’il ne peut plus avancer, il faut que le cœur embarque. C’est ce qui s’est produit en fin de semaine. Nos 18 joueurs se sont serré les coudes en équipe», a lancé Pierre Bergeron, qui a maintenant guidé le Canimex vers la conquête de quatre championnats depuis sa nomination comme entraîneur-chef en 2013.

«Pour nous, ce tournoi représente le point culminant de notre saison. Nos joueurs ont accepté plusieurs sacrifices. On a été très durs avec eux et on les a fait suer comme jamais dans les pratiques, mais ça a été payant. Aujourd’hui, c’est la meilleure récompense pour tout le monde. C’est comme notre coupe Stanley.»

Quelques heures après avoir arraché un gain de 2-1 aux Dynamiques du collège Charle-Lemoyne en demi-finale, le Canimex s’est rapidement forgé une avance de 3-0 dans le match ultime.

«On n’avait plus de jus, mais on s’est servi d’une énergie artificielle : celle de la foule locale. Pour avoir déjà vécu une situation semblable à la coupe Memorial, je savais que le premier but était le plus important. En le marquant rapidement, on a coupé les jambes de nos adversaires. On a probablement joué notre meilleur match, dans le moment le plus important de l’année», a expliqué l’ancien capitaine des Remparts de Québec.

Misant sur une défensive robuste et hermétique, le Canimex a conservé une fiche de 17-6-9 en saison régulière, se hissant ainsi au deuxième rang de sa division. Au passage, l’équipe a été finaliste du tournoi de Gatineau.

«On faisait partie de la meilleure section au Québec. Il nous a fallu tout notre petit change pour nous frayer un chemin parmi les deux premières positions. Juste de participer à ce tournoi, c’était un exploit, mais de le gagner, c’est un sentiment indescriptible.»

Au chapitre individuel, quelques-uns des neuf joueurs originaires de la région de Drummondville se sont démarqués au Bas-Saint-Laurent. Le capitaine Antoine Lamothe (6 buts, 2 passes) et l’ancien attaquant des Sénateurs du collège Saint-Bernard Félix Boucher (7 passes) ont dominé la colonne des pointeurs. Devant le filet, Jacob Delorme est demeuré invaincu en quatre sorties.

«Lamothe a élevé son jeu d’un cran et Boucher a joué du hockey inspiré. Quant à Delorme, il a démontré qu’il mérite d’être repêché dans la LHJMQ», a affirmé Bergeron, qui est toujours appuyé dans ses tâches par Didier Bochatay et Jean-Francois Nogues.

Blessé, le défenseur Ismaël Landry a tout de même enfilé l’uniforme jusqu’en finale. «Landry, c’est comme de la colle dans notre équipe. C’est un guerrier et un grand leader.»

Le Canimex tentera maintenant de répéter l’exploit de 2014 en mettant la main sur le titre de la Coupe Dodge. Le tournoi se mettra en branle le 20 avril, à Québec.

«On est dans notre pic, alors on y croit. La seule manière d’aborder ça, c’est présence par présence, car il faut jouer sept matchs pour atteindre la finale. Si on regarde trop loin, on va être dans le trouble.»

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