Evans sort vainqueur d’un duel de gentlemans

Evans sort vainqueur d’un duel de gentlemans

TENNIS. Une confrontation relevée entre deux athlètes gentlemans, dans la plus pure tradition du tennis britannique. Voilà le spectacle de haute qualité qui a clôturé le deuxième Challenger Banque nationale de Drummondville, dimanche, sur le court principal du centre de tennis intérieur René-Verrier.

Devant une salle comble de quelque 400 connaisseurs, Daniel Evans (157e joueur de l’ATP) a bien mélangé puissance, vitesse et finesse pour prendre la mesure de son compatriote britannique Edward Corrie (531e raquette mondiale). Le quatrième favori du tournoi s’est imposé en deux manches de 6-3 et 6-4.

Très expressif sur le terrain, s’adressant tantôt à lui-même, tantôt à l’arbitre, Evans a vu son adversaire prendre une avance de 4-1 dans le second set. Il s’est toutefois ressaisi en arrachant les cinq derniers jeux de la rencontre.

«Edward est un grand ami à moi. Ce n’est jamais facile de l’affronter. Ce fut un très bon match. J’ai simplement su élever mon jeu d’un cran dans les moments les plus importants de la partie», a lancé Evans, qui revendique maintenant trois victoires en six parties en carrière contre son complice.

Directeur des tournois chez Tennis Canada, Richard Quirion a été impressionné par la performance d’Evans, qui avait également atteint la finale du double la veille.

«Daniel est un joueur très complet. Il possède beaucoup d’aptitudes en retour de service et en fond de terrain. Aujourd’hui, il n’a pas donné de chance à Edward. Même quand il a tiré de l’arrière au deuxième set, il a su être le plus constant des deux, ce qui lui a permis de renverser la vapeur», a-t-il analysé.

Succédant à l’Australien John-Patrick Smith à titre de récipiendaire de la Coupe René-Verrier, Evans, un athlète de 25 ans, a hérité d’une bourse de 7200 dollars et de 80 points au classement de l’ATP. À titre de finaliste, Corrie, 28 ans, a été récompensé par un prix de 4200 dollars ainsi que par 55 points.

«C’est décevant de perdre. J’ai bien exécuté mon plan de match, mais Daniel a très bien joué. Il a bien servi et il a mis beaucoup de pression sur moi. À la fin, ce sont seulement quelques points dans chaque manche qui ont fait la différence», a commenté Corrie.

Une grande semaine de tennis

Tout au long de la semaine, les joueurs participant au Challanger ont salué la qualité de l’organisation drummondvilloise, louangeant tant la qualité des installations que l’appui des spectateurs et la contribution des nombreux bénévoles.

«C’est l’un des meilleurs Challengers auxquels j’ai participé. C’est très plaisant de jouer ici. La foule nous supporte, même quand on affronte des Canadiens», a souligné Corrie.

La présence de quatre Canadiens en quarts-de-finale, une première en 23 ans, et le parcours de la jeune sensation ontarienne Denis Shapovalov jusqu’en demi-finale resteront sans doute gravés dans l’histoire de l’événement.

«Ce que Denis a accompli ici est exceptionnel pour un joueur d’à peine 16 ans. En demi-finale, il est même passé très près de battre Evans. Il est encore très jeune. On risque de le revoir souvent en finale au cours des prochaines années», a affirmé Richard Quirion.

«C’est justement pour cette raison qu’on organise des tournois comme celui-ci. On veut que nos jeunes joueurs canadiens aient la chance de gagner des points et des bourses sans avoir à voyager à l’extérieur du pays. Le tennis canadien se porte déjà très bien, mais son avenir s’annonce encore meilleur», a ajouté le directeur des tournois chez Tennis Canada, en donnant rendez-vous au public drummondvillois en 2017.

À l’issue de cette autre semaine de grand tennis, les organisateurs du Challenger, le co-président Alain Caillé en tête, ont parlé d’un succès sur toute la ligne. Plus de 4000 spectateurs ont assisté aux matchs, une augmentation de 10 % par rapport à l’an dernier. Les profits amassés ont permis de remettre un montant de 2000 $ à l’Association de tennis de Drummondville. Des bourses ont également été décernées à trois jeunes athlètes de la relève.

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