Tim Tremblay, coqueluche du snocross

Tim Tremblay, coqueluche du snocross

SNOCROSS. Il faut être un brin casse-cou pour se lancer à vive allure au volant d’une motoneige sur une piste parsemée d’obstacles, de sauts et de virages serrés. Et encore davantage pour devenir un champion de snocross de la trempe de Tim Tremblay. Portrait d’un athlète qui n’a pas froid aux yeux et qui cherche constamment à repousser ses limites.

Âgé de 29 ans, Tim Tremblay participe à des épreuves du puissant circuit américain de snocross depuis 2007. C’est cependant depuis son enfance qu’il carbure à la vitesse et à l’adrénaline.

«J’adore tous les sports extrêmes avec un moteur. À 6 ans, j’ai commencé à faire des courses de motocross. Un hiver, j’ai essayé les courses de motoneige. J’ai découvert que j’avais un talent inné là-dedans. Je n’ai jamais arrêté depuis ce temps-là, raconte Tim Tremblay. M’entraîner fort pour ensuite être récompensé par la victoire, c’est un sentiment que je recherche constamment. Ça me permet aussi de gagner des sous pour faire vivre ma famille.»

Natif de Sainte-Jeanne-d’Arc, au Saguenay-Lac-Saint-Jean, Tim Tremblay s’est installé à Saint-Cyrille-de-Wendover avec sa conjointe Cindy ainsi que leurs deux filles en 2012. Presque chaque semaine durant la saison froide, il s’envole vers le Midwest américain pour vivre sa passion.

«On est déménagé ici pour le travail de ma blonde, mais ça faisait mon affaire. Drummondville est bien centrée au Québec. C’est surtout plus près de l’aéroport de Montréal», explique-t-il.

Véritable vedette au sein du championnat ISOC (International Series of Champions), Tim Tremblay a été couronné champion de sa catégorie en 2009 (semi-pro open), 2010 (pro super stock) et 2012 (pro open) en plus de remporter le prestigieux championnat mondial d’Eagle River en 2012. Vice-champion de la classe pro open l’an dernier, il occupe à nouveau le deuxième rang du classement dans la catégorie reine de l’ISOC cet hiver.

«Ce sont les pilotes les plus vites au monde qui courent sur ce circuit. Il y a des Américains et des Canadiens, mais aussi des Suédois et des Norvégiens. Pour rivaliser avec eux, ça te prend un peu de tout, y compris de la chance. Il faut de bonnes habiletés de pilotage, des connaissances en mécanique, une bonne équipe derrière soi, de la discipline à l’entraînement et dans son alimentation. Il faut aussi avoir la capacité à garder son focus pendant la course.»

Après huit épreuves, Tremblay accuse 65 points de retard sur le meneur, Tucker Hibbert, du Minnesota. «J’ai eu un bon début de saison, mais j’ai été impliqué dans un gros accident pendant le temps des Fêtes. Je ne me suis rien cassé, mais je n’ai pas pu pratiquer pendant deux semaines. Ça m’a handicapé dans les deux courses suivantes. Maintenant, je me sens mieux. Je me sens prêt à attaquer les prochaines courses.»

En action à Valcourt

Au fil des ans, Tim Tremblay a pris l’habitude de sortir de nulle part en finale pour surprendre ses adversaires mieux positionnés sur la grille de départ.

«Les qualifications sont importantes, mais ce n’est pas là que la course se joue. Moi, quand la finale est lancée, c’est là que je me donne à 100 %. C’est toujours cette course-là qui est la plus importante à mes yeux», explique le pilote québécois, dont la motoneige de marque Ski-Doo arbore le numéro 11.

«Je n’abandonne jamais. Peu importe ce qui se passe dans une course, même si je connais un mauvais départ, je continue à batailler jusqu’à la fin. J’ai aussi une excellente forme physique, ce qui me permet de performer du premier au dernier tour.»

Du 12 au 14 février, Tremblay sera en action dans le cadre du 34e Grand prix Ski-Doo de Valcourt. Champion de l’événement en 2011 et en 2013, il n’a pu se présenter dans la capitale de la motoneige ces deux dernières années en raison d’une blessure et d’un conflit d’horaire.

«Valcourt, c’est la maison-mère de BRP et la seule course de l’année dans mon coin de pays. Je veux toujours gagner devant mon monde, ma famille et mes amis. C’est un circuit qui représente un beau défi. La section des bosses est assez longue et c’est souvent là où j’excelle», indique l’athlète de 6 pieds, 1 pouce et 185 livres, qui bénéficie des conseils d’un nouvel entraîneur personnel, le multiple champion du monde Blair Morgan.

Durant l’été, Tremblay continue de pratiquer le motocross, son deuxième sport de prédilection. On peut d’ailleurs le voir en action au sein du circuit provincial et lors de quelques courses nationales.

«Je le fais surtout pour m’amuser et pour garder la forme, en gardant toujours l’accent sur ma saison de snocross.»

Profitant de chaque moment passé sur sa rutilante monture, le Cyrillois d’adoption entend vivre au rythme du snocross pendant encore plusieurs années.

«J’espère continuer le plus longtemps possible. Je ne rajeunis pas, mais tant que je vais être en forme et me tenir loin des blessures, je vais continuer. Je sais qu’un jour ou l’autre, ma carrière va se terminer, mais je n’ai pas hâte à ce jour», a conclu celui qui peut s’inspirer du Drummondvillois Jason Lavallée, toujours aussi dominant sur sa motoneige malgré ses 37 ans.

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