Benjamin Gagné sur les traces de Charles-David Beaudoin

Benjamin Gagné sur les traces de Charles-David Beaudoin
Benjamin Gagné ne se satisfait jamais de demi-mesures tant sur la glace que sur les bancs d'école. (Photo TC Media – archives

HOCKEY. Sans tambour ni trompette, Benjamin Gagné s’impose comme un élément-clé à la ligne bleue des Voltigeurs. Âgé d’à peine 17 ans, le premier choix des Drummondvillois au repêchage de 2014 affiche déjà la prestance d’un vétéran.

Bien servi par une intelligence du jeu au-dessus de la moyenne, un coup de patin fluide et une détermination sans borne, Gagné offre du jeu stable et efficace à sa deuxième campagne dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ). Le jeune défenseur natif de Québec se dit très fier de ses progrès.

«J’ai fait un pas en avant par rapport à ma première saison. J’ai pris de la maturité dans mon jeu. C’est une fierté, parce que souvent, la deuxième année est plus difficile, même chez les pros. J’ai pris confiance en mes moyens et je suis plus calme avec la rondelle. C’est cette confiance qui me permet de réussir des jeux même sous pression», a expliqué Gagné, rencontré après une récente séance d’entraînement au Centre Marcel-Dionne.

Compétiteur né, Gagné attribue ses succès à son travail acharné et à son dévouement pour le hockey. Il souligne aussi le soutien de ses partenaires de jeu.

«Chaque jour, je travaille dur dans les pratiques. Mes coéquipiers m’aident beaucoup aussi. On se challenge les uns et les autres. Ça nous pousse à devenir meilleurs.»

Avant même ses premiers coups de patin dans l’uniforme des Voltigeurs, Gagné s’est attiré des comparaisons avec l’un de plus grands leaders dans l’histoire de la concession et enfant chéri des partisans drummondvillois, Charles-David Beaudoin. Aujourd’hui, force est de constater que les observateurs avaient vu juste.

«C’est flatteur. Je n’ai pas eu la chance de jouer longtemps avec lui, mais Charles-David est quelqu’un de très inspirant. C’est un vrai guerrier. Chaque fois qu’il sautait sur la glace, il se donnait corps et âme pour les Voltigeurs. Il n’arrêtait jamais de travailler. De voir notre capitaine sacrifier son corps de cette façon pour l’équipe, c’était très motivant pour tout le monde», a témoigné Gagné, qui a renoué avec Beaudoin lors du récent hommage que les Voltigeurs lui ont rendu en compagnie de Jérome Verrier.

«Charles-David demeure un modèle pour moi. J’ai beaucoup appris à son contact. J’ai observé ses points forts. Ça me pousse à me dépasser. Je me dis qu’en commençant plus jeune, je pourrais faire encore mieux que lui», a confié l’athlète de 5 pieds, 11 pouces et 176 livres, un produit du Blizzard du Séminaire Saint-François.

L’art de concilier hockey et études

S’inspirant des exploits de son ancien capitaine sur la glace, Benjamin Gagné marche aussi sur les traces de Charles-David Beaudoin sur le plan académique. Proclamé joueur-étudiant par excellence dans la LHJMQ en 2012-2013, Beaudoin a entrepris des études universitaires avant même la fin de son stage dans les rangs juniors.

Pour sa part, Gagné vient d’être nommé joueur-étudiant du mois pour une deuxième fois depuis ses débuts dans l’organisation des Voltigeurs (décembre 2014 et 2015).

«C’est une belle récompense, une bonne tape dans le dos pour tous les efforts que je mets au quotidien dans mes études. Je suis extrêmement fier de moi. Mes études vont très bien, mais ce n’est pas toujours facile.»

Étudiant en cinquième secondaire au Collège Saint-Bernard, le jeune athlète convient que la conciliation entre le sport et les études exige des efforts soutenus à travers les entraînements quotidiens et les voyages aux quatre coins de l’est du pays.

«Ce n’est pas tout le monde qui peut y arriver. Ça prend une très bonne discipline de soi. Quand tu arrives à la maison le soir après une pratique et une grosse journée d’école, ça ne te tente pas nécessairement de faire des devoirs. Mais tu dois t’y mettre, sinon ça ne passera pas», a-t-il expliqué.

Outre l’exemple de Beaudoin, Gagné souligne le soutien de son coéquipier William Poirier ainsi que la présence rassurante du conseiller pédagogique des Voltigeurs, Frédérick Malette.

«William met beaucoup d’énergie dans ses études. Quand ça me tente moins, je me motive simplement en le regardant. Il m’aide aussi dans mes devoirs. L’organisation des Voltigeurs est également derrière nous. Frédérick nous ramène sur le droit chemin assez vite, avant même qu’on ne dérape», a confié Gagné, qui aspire à des études universitaires dans le domaine de la kinésiologie.

«Je suis un passionné de sport. Dans un monde idéal, si je ne perce pas chez les professionnels, je voudrais œuvrer dans le domaine du sport et de la santé.»

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