Ricard veut garder son noyau et améliorer son attaque

Ricard veut garder son noyau et améliorer son attaque
Dominic Ricard (Photo TC Media – archives

HOCKEY. À l’approche de l’ouverture du marché des transactions, la plupart des observateurs s’attendaient à voir les Voltigeurs «vendre» quelques vétérans afin d’accélérer la reconstruction du club. Surprise : les Drummondvillois penchent plutôt du côté des acheteurs, mais avec modération.

C’est lors d’une rencontre tenue au cours des derniers jours que le comité hockey de l’organisation, avec le directeur général Dominic Ricard en tête, a défini ses grandes orientations en vue de la période des échanges du temps des Fêtes.

«On a d’abord statué qu’on gardait le cap sur objectifs qu’on s’était fixé au départ. Ça signifie de développer nos joueurs à travers une attitude gagnante et de présenter un visage compétitif jusqu’en première ronde des séries. Dans l’atteinte de ces objectifs, on a donc besoin de nos meilleurs joueurs, mais aussi de nos plus jeunes. Aucun joueur d’impact ni aucun jeune de premier plan ne va donc bouger d’ici», a mis en contexte Dominic Ricard, qui a vite démenti les rumeurs impliquant Sergei Boikov et Joey Ratelle. «Évidemment, il y a beaucoup d’intérêt envers nos meilleurs vétérans, mais ce sont des intouchables.»

Afin de solidifier le noyau de l’équipe, l’état-major des Voltigeurs a identifié que son besoin le plus criant se situait en attaque.

«On trouve que notre offensive est trop basée sur Barré-Boulet et Carcone. On veut leur donner de l’aide pour leur enlever de la pression. On veut donc acquérir un joueur avec une bonne touche offensive», a expliqué le dg, qui cumule également les fonctions d’entraîneur-chef par intérim depuis qu’il a indiqué le chemin de la sortie à Martin Raymond.

«Dans notre plan de départ, DeLuca et Bouchard devaient prendre le lead en offensive, a-t-il poursuivi. Ils devaient permettre à nos jeunes de se développer sans avoir trop de pression. Finalement, DeLuca et Bouchard ont pris d’autres chemins, sans oublier que Ratelle a raté 11 matchs. Avec ces trois joueurs en uniforme, on aurait certainement une fiche positive plutôt que de 16-16.»

Dans cette optique, les Voltigeurs tentent donc actuellement de convaincre Anthony DeLuca d’effectuer un retour dans la LHJMQ. De plus, L’Express a eu vent de l’intérêt de l’équipe envers l’attaquant Gabryel Paquin-Boudreau, des Saguenéens de Chicoutimi, une information que Ricard n’a pas voulu confirmer ni infirmer.

L’acquisition de DeLuca ou de Paquin-Boudreau forcerait les Voltigeurs à libérer un casier de joueur de 20 ans. Le gardien Nicolas Lachance, qui a été relégué au statut de substitut dernièrement, semble le plus susceptible d’être remercié. Jasmin Boutet et Justin Guénette complètent ce trio pour le moment.

Au sujet des gardiens, les Voltigeurs ne seraient-ils pas intéressés à s’améliorer devant le filet, un poste où l’équipe connait toutes sortes de difficultés depuis deux ans? L’an dernier, Ricard se serait d’ailleurs informé au sujet de Callum Booth, des Remparts, mais le prix exigé en retour était trop élevé. Il assure toutefois ne pas regarder dans cette direction cette année, identifiant plutôt Anthony Dumont-Bouchard comme son homme de confiance.

«J’adore la progression de Dumont-Bouchard, qui a dominé dans toutes les ligues où il est passé. Comme tout gardien recrue, il a eu besoin de s’adapter à la LHJMQ. Notre attaque limitée a rallongé cette période, mais dernièrement, on voit qu’il se développe à bon rythme», a rétorqué Ricard.

«Quant à Lachance, on savait déjà qu’il n’était pas un gardien aguerri dans notre ligue. Mais son attitude est irréprochable. C’est un gars d’équipe. Pour l’instant, il aide beaucoup Anthony dans son développement.»

Sortir de la tempête

Malgré cette première moitié de saison fertile en rebondissements, les Voltigeurs gardent donc le cap sur leur plan de reconstruction entamé l’an dernier. Les récentes embûches traversées par l’équipe n’y ont rien changé.

«Quand tu t’attaques au leadership d’une équipe, ça provoque forcément un éclatement. L’an dernier, on a sacrifié nos trois plus grands leaders en Beaudoin, Verrier et Guindon, puis cette année, on a changé d’entraîneur. On a traversé une forte tempête, mais lentement, je sens qu’on reprend le contrôle. Je sens qu’il y a une énergie positive et beaucoup d’enthousiasme qui règnent autour de l’équipe. À ce sujet, la présence de Jean-François Grégoire n’y est pas étrangère. Dimanche, on était tout croches en première période, mais il a su trouver les bons mots pour que les joueurs effectuent un changement de cap.»

Contre vents et marées, les Rouges visent-ils donc toujours un retour parmi l’élite de la LHJMQ en 2016-2017? «On évite de regarder trop loin, car les choses bougent très vite. Je me rappelle d’une saison (2006-2007) où on croyait pouvoir miser sur le retour de Charette, Latendresse et Brassard. Ça ne s’était pas passé comme prévu. Pour l’instant, on se concentre donc surtout à développer une attitude gagnante dans l’équipe.»

Les joueurs des Voltigeurs s’attèleront à cette importante tâche dès ce week-end, en disputant trois matchs en autant de jours dans les provinces atlantiques. Ricard accompagnera l’équipe dans l’est du pays, mais il cédera les rênes à Jean-François Grégoire et Jonathan Lessard pour une ou deux parties afin de se concentrer sur la période des échanges.

«Le voyagement dans les Maritimes, où le jeu est plus physique, comporte un grand défi. L’équipe va gagner en expérience. On va toutefois avoir besoin de l’implication de tout le monde dans toutes les phases du jeu.»

Toujours aux prises avec une entorse à la cheville qui tarde à guérir, le capitaine Joey Ratelle vise un retour au jeu durant ce périple. Philippe Pelletier-Leblanc (haut du corps) représente aussi un cas incertain tandis que Justin Doucet purgera le deuxième match d’une suspension vendredi. Les jeunes Jérémy Côté et Jérémy Way-Gagnon voyageront avec l’équipe.

Les Voltigeurs devront toutefois se passer des services de Sergei Boikov.

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