HOCKEY. À la veille du défi que les Voltigeurs s’apprêtent à attaquer en Abitibi-Témiscamingue, Dominic Ricard ne veut plus entendre parler de victoires ou de défaites. Le directeur général et entraîneur-chef par intérim perçoit plutôt son groupe de joueurs comme une équipe en plein apprentissage.
«Depuis la semaine dernière, je suis plus proche de l’équipe. Je constate qu’on a besoin d’apprendre à mieux se comporter dans certaines situations, tant individuellement que collectivement. En Abitibi, on va donc focusser nos énergies sur l’attitude de nos joueurs. On va se concentrer sur le savoir-être plutôt que sur le savoir-faire. Et on va ajuster nos attentes et nos objectifs en conséquence. C’est ça, une équipe en développement», a contextualisé Dominic Ricard.
Depuis qu’il est redescendu derrière le banc de l’équipe, le week-end dernier, Ricard dit avoir vu des joueurs paniquer, se culpabiliser ou encore pointer un coéquipier du doigt après un but de l’adversaire. Il a aussi senti que la pression reposait trop souvent sur deux ou trois joueurs, plutôt que d’être répartie sur l’ensemble de l’équipe. Lors des dernières séances d’entraînement, il a donc mis l’accent sur l’effort collectif.
«J’ai senti beaucoup d’insécurité. Nos joueurs doivent changer de mentalité. Ils doivent sentir qu’ils peuvent faire des erreurs. Nous, on va analyser leurs intentions, pas les résultats. Si un joueur agit pour le bien de l’équipe, il va obtenir plus de temps de jeu. On va pardonner les erreurs commises dans l’intention d’aider un coéquipier», a expliqué le grand manitou des Voltigeurs.
«Tout le monde doit se responsabiliser pour faire avancer l’équipe. Nos joueurs doivent utiliser leurs forces pour le bien de l’équipe.»
Ce constat signifie-t-il que l’organisation a essuyé un recul dans son plan triennal? Après la reconstruction entamée l’an dernier, l’équipe ne visait-elle pas de redevenir compétitive dès cette saison? Ricard n’a pas voulu s’engager dans cette avenue.
«Je ne veux pas revenir en arrière. C’est l’analyse que je fais de la situation actuelle. Je vois qu’on en est là, mais je ne cherche pas à savoir pourquoi.»
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