DOSSIER TC MEDIA
Par Alexandre Faucher
Lorsqu’il est question de lieu de tournage de film ou de séries télévisées, il est difficile de passer à côté du Village québécois d’antan (VQA). Offrant un milieu d’époque unique, ce lieu à vocation historique a laissé sa marque dans l’univers cinématographique et télévisuel québécois.
De 1984 à 1992, la série «Entre chien et loup», diffusée à l’antenne de TVA, est sans contredit le principal tournage à avoir eu lieu au VQA, selon son directeur général, Éric Verreault.
«Ça a vraiment été marquant pour le village. À l’époque, ça a été un outil de promotion exceptionnel et on se souviendra que, dans ces années-là , le village n’en était qu’à ses débuts», expose-t-il.
Avant les trois dernières années, les saisons avec les plus hauts taux d’achalandage du village sont directement liées à la diffusion de cette série.
Outre «Entre chien et loup», le film «Aurore», tourné en 2004 et en 2005, a également propulsé le VQA à l’avant-scène. «Nous pouvons encore nous servir du film pour montrer à nos visiteurs les maisons qui sont apparues, par exemple», ajoute le directeur général.
Ce dernier démontre également que son produit est très avantageux pour des producteurs. Avec l’accès à un village complet d’époque, on peut ajouter les mobiliers, les machines et les autres instruments de métier datant de 1810 à 1930, comme la forge, la menuiserie ou les moulins. Des moyens de transport y sont également disponibles, allant de la carriole jusqu’à la Ford 1917 ou même la Chevrolet 1929.
M. Verreault soutient ainsi que les producteurs n’ont pas besoin d’aller louer des articles ailleurs, puisqu’ils ont tout à leur portée à même l’endroit.
Attirer plus de tournage au VQA?
Mis à part les demandes hebdomadaires concernant les lieux pour des tournages amateurs, le Village québécois d’antan étudie présentement la possibilité de développer davantage l’idée d’accueillir plus souvent des professionnels.
Certes intéressante, l’idée devra être longuement analysée au préalable. «Nous voulons maintenant être plus professionnels par rapport au tournage. Si nous allons de l’avant, nous voulons des tournages avec de vrais budgets», analyse-t-il.
Pour propulser ce projet, Éric Verreault ne veut cependant pas détourner son produit de sa raison principale qui est d’attirer des visiteurs. Il ne voudrait pas être contraint de fermer des maisons pour des tournages pendant des périodes d’achalandage du site, qui sont de plus en plus nombreuses au cours d’une année.
L’homme croit toutefois qu’un travail de promotion devra être fait auprès des producteurs.
«J’ai lu que le tournage d’un film portant sur la chasse-galerie a eu lieu à Rawdon. On disait dans le texte qu’on tournait là -bas, car on y a trouvé un petit village désert et qu’on était chanceux d’être tombé sur un lieu comme ça au Québec, alors qu’ici, nous pouvons offrir plus de possibilités», exprime-t-il.
Bien que les scènes d’époques ne sont plus aussi populaires qu’elles ont été, Éric Verreault croit qu’il y a toujours de la place pour celles-ci dans le paysage cinématographique, de là l’importance de réfléchir quant à la possibilité de mousser davantage cette option au VGA.
Quelques tournages ayant eu lieu au Village québécois d’antan
-Film sur Wilfred Laurier (années 1980) -Barnum and Bailey avec Burt Lancaster (1986) -The man and the machine, film sur Henry Ford (1987) -Série Entre chien et loup (1984 à 1992) -Aurore (2004-2005) -Plusieurs films amateurs et capsules diffusées sur les grandes chaînes de télévision québécoise.