Les manifestants prennent la rue et dénoncent l’austérité

Les manifestants prennent la rue et dénoncent l’austérité

«À qui la rue, à nous la rue!», voilà un des slogans répétés à quelques reprises par la cinquantaine de manifestants drummondvillois venus pour souligner leur mécontentement face aux récentes mesures d’austérité du gouvernement de Philippe Couillard.

Alexandre Faucher

 

Ceux-ci se sont donné comme point de départ le parc Saint-Frédéric, avant d’aller marcher dans les rues avoisinantes, escortés par quelques patrouilles de polices.

Comme dans plusieurs villes au Québec, les citoyens présents voulaient montrer l’appui des régions dans le conflit.

«Nous démontrons avec cette manifestation qu’ici, ça ne passe pas non plus. Nous montrons ainsi de la solidarité envers les autres régions», rapporte le porte-parole de l’Association générale étudiante du Cégep de Drummondville (AGECD), Henrick Bendwell.

Outre l’AGECD, l’action a été propulsée par le syndicat des enseignantes et enseignants du Cégep de Drummondville (SEECD), du syndicat industriel des travailleuses et travailleurs (branche drummondvilloise) et du regroupement de défense des droits sociaux (RDDS).

Le président du RDDS, Richard St-Cyr, a d’ailleurs tenu à prendre la parole pendant quelques minutes devant les manifestants avant le début de la marche.

«On dirait que nous sommes dans un film et que le titre est  » La coupe à blanc, vas-y gouvernement! ». Nous sommes pris dans un otage financier», a-t-il affirmé.

Ce dernier a également salué l’implication des jeunes dans ce dossier, ainsi que la ténacité dont ils font preuve, selon lui.

«Ce qui est difficile, c’est de voir les jeunes vouloir se prendre en main, avec personne pour les écouter», ajoute-t-il.

Optimiste de nature, M. St-Cyr croit que les mouvements du genre vont finir par avoir un impact réel, rappelant qu’un gouvernement n’est élu que pour une période de quatre ans et que les gens finiront par se questionner si l’équipe en place à Québec est véritablement la meilleure.

Avec un nombre de participants répondant aux attentes, M. Bendwell croit de son côté qu’il faut élargir le débat qui est centré sur Montréal depuis le début.

«Il faut aussi démontrer qu’avant tout, ce mouvement-ci n’est pas seulement qu’un mouvement étudiant. Ça réunit aussi des syndicats et des groupes communautaires comme nous avons pu le voir ici», plaide-t-il.

Avec autant de partis impliqués dans le dossier, M. St-Cyr pense que l’effort devra maintenant être fait du côté des politiciens.

«La vraie conscientisation doit maintenant venir d’eux. C’est dangereux pour notre avenir si l’État gouverne en priorisant l’argent», conclu le président du RDDS.

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