Jeux vidéo: la tranche compétitive se développe

Jeux vidéo: la tranche compétitive se développe

Peu à peu, une communauté compétitive se forme pour les adeptes de jeux vidéos québécois. Bien qu’humble pour l’instant, l’apport d’une compagnie drummondvilloise comme Zone eSport y est pour quelque chose.

Alexandre Faucher

 

«Il n’y a pas assez de compagnies qui font des événements de type LAN (rassemblement) au Québec», déclare d’entrée de jeu le cofondateur de l’entreprise, Sébastien Martel-Robidoux.

Depuis bientôt un an, la compagnie qu’il a créée avec son frère Philippe attire une cinquantaine de joueurs différents pour chaque événement. Si la majorité de ceux-ci ont lieu à Drummondville, la plupart des joueurs viennent de Montréal ou de Québec.

«Nous aimons faire ça à Drummondville. C’est certain que c’est plus proche de chez nous, mais en même c’est le juste milieu entre Montréal et Québec. Le prix des locaux est moins élevé qu’à Montréal, également», analyse celui que l’on surnomme aussi RedSmartEyes.

Ils sont reconnus pour l’instant surtout pour leurs compétitions du populaire jeu Call of Duty, présent sur les différentes consoles Xbox, et PlayStation. Ils offrent également des tournois occasionnels à NHL (hockey) et Super Smash Bros.(combat).

Dans le cas du plus populaire, quatre joueurs s’unissent pour compétitionner contre d’autres équipes durant des tournois où des sommes intéressantes peuvent être remportées. Le dernier événement a notamment permis de remettre 1100 $ en bourse.

«C’est très compétitif, nous réussissons toujours à avoir un bon calibre de jeu à chaque fois. Il y a des équipes qui viennent toujours pour gagner, mais certaines sont plus là pour participer et avoir du plaisir, sachant qu’ils n’ont pas vraiment de chance», exprime M. Martel-Robidoux.

Des joueurs plus expérimentés et talentueux vont jusqu’à parier sur leurs matchs à travers divers sites internet. La pratique est cependant difficile en raison du monopole de Loto-Québec sur les jeux de hasard.

«Tu ne peux pas vraiment faire beaucoup d’argent au Québec, car les Américains nous bloquent l’accès à leur plateforme. En réalité nous aurions le droit de jouer, parce que c’est n’est pas vraiment un jeu de hasard», commente pour sa part Mikael Bertrand, qui est venu de Deux-Montagnes afin de participer à un des événements de Call of Duty, samedi.

Au travers différentes compétitions, Mikael réussi par ailleurs à aller se chercher parfois un montant de 300 $ et d’autres fois des montants de 100 $. Il a également été appelé à représenter l’Amérique du Nord lors d’un championnat récemment disputé en sol américain.

Se faire connaître

Bien qu’ils organisent tous ces tournois sans en tirer de bénéfices actuellement, l’objectif chez Zone eSport est de se faire connaître le plus possible.

«Je vais aller à Niagara Falls prochainement dans le cadre d’un gros tournoi. Je vais en profiter pour donner des pamphlets et essayer de nous faire connaître», raconte RedSmartEyes.

Sur leur site internet, il est également possible de participer à des activités uniquement en ligne, où tout le monde se trouve à jouer à partir de chez soi.

Avec l’été qui arrive tranquillement, les deux frères ne comptent pas arrêter, eux qui ont actuellement l’équipement nécessaire pour présenter des compétitions à l’extérieur.

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