Une finale crève-cœur pour Labonté et l’Hormadi

Une finale crève-cœur pour Labonté et l’Hormadi
Alexandre Labonté (Photo gracieuseté)

HOCKEY. À sa deuxième saison dans la première division française, Alexandre Labonté a vu le parcours de son équipe s’arrêter en finale. Un revers crève-cœur qui a privé le hockeyeur de Saint-Majorique-de-Grantham et l’Hormadi d’Anglet d’une promotion en Ligue Magnus.

Âgé de 26 ans, Labonté s’est rapidement imposé comme un rouage important au sein de la puissante attaque d’Anglet au cours des deux dernières campagnes. Le combatif ailier droit de 5 pieds, 10 pouces et 190 livres a aidé son équipe à se hisser au deuxième rang du classement général grâce à une récolte de 18 victoires en 24 parties.

En séries éliminatoires, Labonté et l’Hormadi ont successivement écarté leurs adversaires de Mulhouse et de Nice avant de se buter aux Boxers de Bordeaux, champions de la saison régulière. Ces derniers ont remporté la finale trois-de-cinq en quatre parties, accédant du coup à la Ligue Magnus, le plus haut échelon du hockey professionnel français.

«Bordeaux, c’étaient les grands favoris. Ils avaient un gros budget pour monter en Ligue Magnus. On leur a pourtant mené la vie dure», a expliqué Labonté lors d’un entretien téléphonique.

Après avoir surpris les Boxers 2-1 en prolongation sur leur patinoire (là où ils étaient invaincus en 16 matchs), l’Hormadi a échappé le deuxième duel 5-4 en fusillade devant ses partisans avant de s’écrouler 7-4 à Bordeaux. Le moment décisif de cette finale est toutefois survenu dans le quatrième affrontement, qu’Anglet a perdu 4-3 en prolongation.

«On menait 2-1 et on les dominait complètement quand la zamboni a brisé après la première période. Comme un règlement de notre ligue stipule que le match doit être annulé après tout arrêt de 30 minutes, on a dû reprendre la partie le lendemain, mais à 0-0 en première période! C’était une grosse déception pour nous, mais on ne s’est pas laissé abattre. On a bien bataillé, mais on a perdu en prolongation», a raconté Labonté.

«C’est un résultat difficile à accepter, car la série a été très serrée. Bordeaux avait beaucoup de profondeur; c’est ce qui a fait la différence à la fin. On avait la meilleure attaque, mais ils avaient la meilleure défense, avec quelques anciens joueurs de la KHL en tête. Sur papier, ils étaient meilleurs», a concédé celui qui s’est hissé au 8e rang de la colonne des pointeurs du circuit en saison régulière grâce à une récolte de 32 points (10-22) en 24 parties.

Selon Labonté, le calibre de jeu de la première division française ne doit pas être sous-estimé. Le circuit constitue d’ailleurs un tremplin pour les joueurs souhaitant faire le saut dans le circuit Magnus.

«C’est surprenant. Ça joue! Ça ressemble un peu au hockey universitaire canadien, mais en plus offensif. Les Français sont moins stricts sur le système de jeu. Les meilleures équipes de la première division pourraient rivaliser avec certains clubs de la Ligue Magnus, où le jeu s’apparente à celui de la ECHL», a fait valoir l’ancien des Sea Dogs de Saint-Jean et des Tigres de Victoriaville, qui a décroché un diplôme en criminologie durant son stage de quatre ans à l’Université St-Thomas de Fredericton.

Pour l’instant, Labonté ignore s’il sera de retour avec l’Hormadi la saison prochaine, alors que l’équipe aura assurément de grandes ambitions.

«On sera les favoris pour gagner le championnat. Je crois qu’ils veulent me garder, mais j’attends de voir si une équipe de la Ligue Magnus va me faire une offre. Je n’exclus pas non plus la possibilité de poursuivre ma carrière dans un autre pays», a-t-il fait savoir.

Bientôt de retour au Québec, Labonté prodiguera à nouveau ses conseils aux jeunes hockeyeurs de l’Académie Line-up de Drummondville cet été.

Une patinoire dans le sable!

Alexandre Labonté s’est rapidement adapté au style de vie français. Située dans le sud-ouest de l’Hexagone, la région d’Anglet est souvent qualifiée de Californie française, notamment en raison de sa météo clémente et de ses superbes plages.

«Au début, il a fallu que je m’habitue à une culture différente. Anglet, c’est en France, mais c’est très proche de l’Espagne. C’est en plein cœur du Pays basque. Les paysages y sont magnifiques. Pour un joueur de hockey, c’est un monde différent. À preuve, la patinoire est située directement sur la plage!», partage le Majoriquois.

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