Les Sénateurs solidement enracinés dans la LHPS

Les Sénateurs solidement enracinés dans la LHPS

HOCKEY. Quatre ans après leur naissance, les Sénateurs du Collège Saint-Bernard sont solidement enracinés dans la Ligue de hockey préparatoire scolaire (LHPS). Jasmin Gélinas et Sébastien Charpentier se réjouissent de l’évolution du programme drummondvillois et abordent l’avenir avec appétit.

S’inspirant de la structure des réputés «prep schools» américains, la LHPS permet aux jeunes hockeyeurs de développer leur talent et leur attitude dans un environnement favorisant la réussite scolaire.

«Notre programme est basé sur le développement des individus, mais avec des valeurs collectives très fortes, dont la discipline, la persévérance et le travail d’équipe. On transmet notre passion aux jeunes à travers une philosophie unique qui répond à un besoin au Québec. En quatre ans, le programme et la ligue se sont solidifiés et ont fait des pas de géants. On ne sait pas où on sera rendus dans quatre autres années», explique le coordonnateur du programme, Jasmin Gélinas, qui ne se considère pas simplement comme un coach de hockey, mais plutôt comme un intervenant auprès des jeunes.

Au fil des ans, quelques joueurs des Sénateurs ont fait le saut dans le hockey junior majeur québécois, Alex Dostie étant même repêché en première ronde il y a deux ans. «Quelques joueurs ont fait le saut dans la LHJMQ et d’autres le feront à moyen terme, mais ça ne représente pas notre summum. Ce ne sont pas tous les jeunes qui sont faits pour ça. D’autres préfèrent l’option du hockey collégial ou encore des prep schools américains», fait valoir Gélinas.

Représentés dans deux catégories (moins de 17 ans et moins de 15 ans) à leurs premières saisons d’existence dans la LHPS, les Sénateurs ont ajouté une troisième équipe, celle des moins de 13 ans, au cours de la dernière campagne. Dès l’automne prochain, une quatrième formation se greffera au programme, alors que la cuvée des moins de 17 ans sera scindée en deux volets : le mineur (4e secondaire) et le majeur (5e secondaire). Dans le but de faire connaître leur programme, les Sénateurs tiendront d’ailleurs une journée d’évaluations le 6 avril.

Un fort sentiment d’appartenance

Devenu le domicile permanent des Sénateurs, l’aréna de Saint-Cyrille a vu l’un de ses secteurs être complètement rénové au cours de la dernière saison. Parmi les améliorations apportées pour favoriser le bien-être des 54 joueurs fréquentant le programme, trois nouveaux vestiaires et un bureau d’entraîneurs ont été aménagés. Aucun détail n’a été négligé, du nom des joueurs soigneusement apposé sur les casiers en bois jusqu’au logo ornant le tapis de chaque vestiaire.

«On pense que notre programme remplit un manque qui existe au chapitre du sentiment d’appartenance dans le hockey québécois. Les jeunes joueurs ont pourtant besoin de s’approprier un logo, une équipe, un lieu. Avec l’aide de quelques parents, on a donc mis beaucoup de temps et d’amour pour aménager ces nouvelles installations. Ça donne une plus-value à notre programme, mais à la base, c’est totalement fait pour les jeunes», explique Jasmin Gélinas.

«À travers ces lieux, on apprend à mieux connaître nos joueurs, dans une sphère différente que sur la glace. On leur apprend à se responsabiliser et à se discipliner. Ça devient rapidement "leur" vestiaire. Ils en sont très fiers. Après avoir fréquenté cet endroit pendant cinq ou six ans, ils vont en garder des souvenirs pour toute la vie. On revient donc au sentiment d’appartenance», ajoute l’ancien défenseur des Voltigeurs.

Des séries écourtées

Malgré leurs succès en saison régulière, les équipes des Sénateurs n’ont pas été en mesure de répondre aux attentes lors des dernières séries.

«Nos équipes M17 et M15 ont accompli de belles réussites en saison. Elles étaient craintes par leurs adversaires. C’était logique de croire qu’on irait loin en séries, mais on n’a pas su performer au moment où il le fallait. On n’est pas des gens qui se concentrent sur les résultats, mais en même temps, on a pris l’habitude de bien représenter les Sénateurs au fil des ans. C’est pourquoi on est un peu bouleversés par la tournure des événements», partage Jasmin Gélinas.

Chez les moins de 17 ans, l’équipe a terminé au 4e rang sur 13 au classement général en vertu d’une fiche de 19-7-4. Lors du tournoi à la ronde au premier tour éliminatoire, la troupe de Sébastien Charpentier n’a signé qu’une victoire en trois sorties.

«Cette saison, on a eu du succès contre les bonnes équipes, mais un peu moins contre les clubs dans le derniers tiers du classement, indique Charpentier. En séries, on a gagné le premier match par blanchissage, mais dans le deuxième, on affrontait l’équipe de l’heure. On leur a donné une bonne frousse. On les a dominés dans toutes les facettes du jeu, mais on a finalement perdu 4-3. On a eu de la difficulté à se relever de ça. Dans le troisième match, notre lent départ nous a fait mal, puis on a été blanchis.»

Chez les moins de 15 ans, les Sens ont également été limités à une victoire en trois tentatives en séries. Les protégés de Jasmin Gélinas s’étaient forgé un dossier de 16-10-2 en saison régulière, bon pour le 5e rang sur 12 au classement.

«On a laissé beaucoup d’émotions dans le premier match, une véritable guerre de tranchées qu’on a perdue. On a obtenu beaucoup de victoires à l’arraché cette saison, mais pour différentes raisons, on n’a pas réussi à gagner ces duels serrés en séries. C’est une question de détails», soutient Gélinas.

Enfin, à sa première saison dans la LHPS, l’équipe des moins de 13 ans des Sens a compilé un dossier de 12-15-1, se classant au 7e rang parmi les 12 clubs du circuit. En séries, la troupe d’Éric Plante n’a pu accéder au tour suivant malgré une fiche de 1-1-1.

«Comme plusieurs jeunes du primaire faisaient partie de l’équipe, elle concédait beaucoup de maturité à ses adversaires. Malgré tout, les jeunes ont connu une belle progression. C’est elle qui est d’ailleurs passée le plus proche d’accéder à l’étape finale des séries», souligne Gélinas.

«Comme on n’encadre pas ces jeunes sur une période de seulement six ou sept mois, on peut se permettre d’être plus patients. On veut leur inculquer des valeurs plus profondes. À leur première année, on les amène surtout à se dépasser dans le plaisir, ce qui est parfois dur à croire pour certains parents. Les jeunes ont pourtant besoin d’être valorisés à travers le sport.»

«Le fait de côtoyer ces jeunes au quotidien dans nos installations, ça nous apprend à les connaître. Quand on va les coacher dans quelques années, on ne sera pas obligés de repartir à zéro», renchérit Sébastien Charpentier.

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