Pour une annulation sans délai du certificat d’autorisation

Pour une annulation sans délai du certificat d’autorisation

L'auteur de la lettre ouverte

Grâce au bon travail de la Fondation Rivières et, en particulier, de son agent de recherche et de communication, Pierre Leclerc, la centrale Algonquin Power Fund de Sainte-Brigitte-des-Saults est mise en demeure par les ministères concernés de modifier considérablement le barrage tel qu’il est exploité depuis seize (16) ans, puisqu’il ne respecte pas le certificat d’autorisation relativement au faible degré d’écoulement d’eau sur les trois ballons gonflables, rendant ainsi impossible la libre circulation des poissons.

Depuis et même avant qu’Algonquin Power Fund achète la faillite d’Hydro P-1, j’ai adressé des lettres d’appel "au secours" à tous les premiers ministres et ministres en poste, aux ministres de l’environnement et de la sécurité publique.

De plus, des pétitions, dont une dernière qui date du 1er février 2013 et signée par 543 bénéficiaires des environs, réclament la destruction du barrage ou, à tout le moins, l’aménagement d’une passe à poissons pour, entre autres, favoriser la pêche sur notre rivière.

De plus, nous considérons que nos droits sont encore bafoués car nous avons besoin d’utiliser nos belles chutes pour organiser comme autrefois des courses en canot, ou plus simplement pour contempler le splendide paysage riverain de la Nicolet Sud-Ouest.

Nous ne méritons pas non plus de vivre chaque printemps le stress d’une possible inondation et encore moins d’en assumer les inconvénients lorsqu’elle se produit.

Selon mes observations, aucune modification de la centrale ne pourra se réaliser convenablement car il faudrait enlever l’immense turbine qui nécessite un réservoir très étendu pour retenir beaucoup d’eau.

C’est la raison pour laquelle la rivière est complètement bloquée sur toute sa largeur par les trois ballons.

Ce fut une erreur inconcevable d’installer une turbine de cette dimension sur une rivière qui a un débit pour une centrale au fil de l’eau.

Pour ce faire, il faudra remplacer la turbine par une autre d’une puissance comparable à celle de l’ancien barrage et, tout cela, pour produire aussi à perte pour notre société un faible taux d’électricité comparativement au gros volume que cette centrale produit depuis 16 ans.

Cette production, Hydro-Québec n’en a pas besoin, pas plus qu’on en avait besoin dans les années 1990.

À cette époque, le moyen de produire de l’électricité par de petites centrales était très questionnable, ceci dit en référence au rapport Doyon publié en 1997.

Malgré nos revendications au moyen des médias et nos lettres au gouvernement, la reconduction du contrat d’électricité avec Hydro-Québec a été faite en février 2014, maintenant ainsi la problématique environnementale et humanitaire, sans compter qu’elle continue d’appauvrir la municipalité et les riverains.

Espérons que, grâce à notre travail acharné et celui de la Fondation Rivières et de Pierre Leclerc, il sera possible de révéler les graves défauts matériels de cette structure et le côté sans scrupule de certains individus pour qu’ils soient sanctionnés par la décision qui s’impose d’annuler, sans autre délai, le certificat d’autorisation acquis en 1998 par la compagnie Algonquin Power Fund.

Jacques-Laurent Lampron, 980, rang Sainte-Anne, Sainte-Brigitte-des-Saults

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