FOOTBALL. Pour une deuxième fois en trois ans depuis leur entrée dans la division 2 du circuit de football collégial québécois, les Voltigeurs du Cégep de Drummondville ont clôturé leur saison sans récolter la moindre victoire. Malgré cet autre bilan médiocre, l’entraîneur-chef Luc Sylvain ne perd pas pour autant espoir en vue de la prochaine campagne.
À leur dernière sortie, samedi, au parc sportif Marchand, les Drummondvillois se sont à nouveau avoués vaincus par un large écart, cette fois-ci 51-10 devant les Condors du Cégep de Beauce-Appalaches. Fidèle à ses habitudes, Luc Sylvain s’est porté à la défense de ses protégés.
«Le pointage ne reflète pas l’allure du match. Offensivement, on a bien joué. On a obtenu des gains d’environ 300 verges, mais comme ça nous est souvent arrivé cette saison, on a perdu le ballon deux fois près de la zone des buts», a-t-il expliqué.
«Défensivement, ce fut notre match le plus difficile, a-t-il ajouté. Il faut dire que cette saison, notre défensive nous a souvent gardés dans le match. Par conséquent, elle a aussi été surutilisée. En deuxième demie, la fatigue tant physique que mentale a commencé à se faire sentir. Le réservoir commençait à être vide.»
Outrageusement dominés 46-414 au chapitre des points, les Voltigeurs auront donc subi neuf défaites en autant de sorties cette saison. Que retirer de positif d’un tel dossier?
«C’est dur sur l’égo d’un coach, a confessé Luc Sylvain. Nos efforts sont toujours faits dans le but de gagner. Cette saison, les gars ont travaillé très fort, mais les victoires ne sont pas venues. Il faut toutefois regarder au-delà de notre fiche, car avec une trentaine de recrues dans nos rangs, le but réel était de préparer la saison prochaine.»
«Même si les chiffres ne sont pas là pour le démontrer, nos joueurs ont progressé. Nos jeunes ont acquis un millage incroyable au cours des dernières semaines. Aucune autre recrue à travers la ligue n’a vu autant de terrain que les nôtres. Les gars ont acquis une précieuse expérience, même si elle n’était pas toujours valorisante. C’est sans compter que malgré nos insuccès, l’ambiance était positive et l’esprit d’équipe est demeuré intact. On veut bâtir là-dessus.»
Bien sûr, la perte d’Anthony Chagnon a également fait mal aux Voltigeurs. Le jeune quart-arrière a été opéré au poignet, cédant sa place à Simon Gagné lors des cinq derniers matchs de la saison.
«Sans rien enlever à Simon, c’est difficile pour un quart substitut de se faire valoir sur une longue période. Anthony sera un quart dominant la saison prochaine.»
À moins d’un revirement semblable à celui qui a précédé la dernière campagne, les Voltigeurs devraient miser sur le retour de la plupart de leurs vétérans en 2015.
«Nos joueurs seront déjà familiers avec le cahier de jeu. Ils seront aussi plus matures physiquement. D’ici là, on va faire un suivi très serré pour ne pas perdre personne pour des raisons académiques. Notre recrutement va aussi déjà bon train», a assuré Luc Sylvain, dont le contrat est encore valide pour deux ans.
En dépit de leur fiche catastrophique de 1-26 au cours des trois dernières saisons, les Voltigeurs continueront d’évoluer dans la division 2 en 2015. En évitant la relégation l’an dernier, l’équipe avait obtenu un sursis de deux ans accompagné d’une obligation de performance, soit 25 % de victoires en saison régulière. Ce qui signifie que l’équipe devra remporter cinq ou à tout le moins quatre matchs l’an prochain pour espérer pouvoir convaincre le Réseau du sport étudiant du Québec d’un maintien en division 2 en 2016.
«Certains vont me reprocher d’être utopique, mais je suis convaincu que c’est un défi réalisable. L’an prochain, on va arriver au bout de notre cycle de trois ans. Les deux équipes qui vont monter dans notre division (Valleyfield et Lanaudière), il faudra absolument les battre. À travers les sept autres matchs, il faudra aller chercher deux autres victoires. C’est atteignable», a insisté Luc Sylvain en terminant.
