Vers un tournant important pour «l’ancien asile»

Par Jessica Ebacher
Vers un tournant important pour «l’ancien asile»
Toutes les ouvertures ont été condamnées.

SAINTE-CLOTILDE. Alors que les amateurs de paranormal et autres curieux en mal de chair de poule ne pourront plus pénétrer à l’intérieur de ce qui est surnommé «l’ancien asile», la municipalité de Sainte-Clotilde-de-Horton se réjouit des mesures de sécurité prises pour l’événement «Psychotik – Halloween à l’asile» et qui demeureront en place jusqu’à nouvel ordre.

Les clôtures et les matériaux utilisés pour barricader les ouvertures ainsi que les clôtures de sécurité resteront en place jusqu’à ce que la municipalité ait la confirmation que la structure de l’édifice ne représente aucun danger.

Selon le maire de Sainte-Clotilde, Simon Boucher, le conseil juge depuis longtemps que l’endroit est problématique et espérait depuis des années que la situation se règle.

«On n’avait pas de plaintes formelles, par contre, on sait bien que ça grouille dans ce coin-là», mentionne le maire.

S’ils voulaient tenir leur événement en bonne et due forme et en toute légalité, les organisateurs n’avaient d’autres choix que de se plier aux exigences municipales. Les recommandations de barricader les fenêtres, de clôturer le bâtiment et de ramasser les débris émanaient du service des incendies, explique M. Boucher.

Simon Boucher indique que le service incendies a visité les lieux vendredi dernier et a donné le feu vert à la tenue de l’activité. «Les exigences sont toutes remplies», fait-il savoir.

Et après?

Le propriétaire des lieux, Roger Thivierge, souhaite que l’endroit soit exploité pour ses caractéristiques singulières et qu’il devienne un attrait touristique. Sans vouloir donner davantage de détails pour le moment, il indique toutefois que le projet d’y aménager une maison de soins palliatifs ou un centre d’hébergement ne fait plus partie de ses plans. «Ça aurait coûté trop cher de ramener la bâtisse aux normes», explique-t-il.

Le maire s’est d’ailleurs montré ouvert aux propositions qui viendront du propriétaire. «En réglant ce problème-là (de la sécurité), je crois que, maintenant, on peut aller de l’avant. Il y a des projets qui pourront se réaliser là», commente-t-il.

D’ailleurs, la possibilité que Sainte-Clotilde devienne une destination de référence pour tout ce qui est lié à l’Halloween est dans les airs, dans ce village de 1600 âmes et des poussières. Déjà, la Citrouille enchantée attire son lot de visiteurs, le commerce de costumes au Pays de l’ogre et la fée offre des centaines de déguisements et «l’ancien asile» pique la curiosité.

«On a des prédispositions je vous dirais», laisse tomber Simon Boucher au sujet de cette possible caractérisation de Sainte-Clotilde. La municipalité pourrait, par exemple, collaborer en faisant de la promotion pour ses attraits, ajoute-t-il.

Populaire malgré lui

Roger Thivierge raconte que lorsqu’il a acquis la propriété, en 2009, il ignorait que l’endroit avait la réputation d’être hanté. Il a été mis devant les faits accomplis lorsqu’un jour, une personne a cogné à sa porte et lui a offert 100 $ pour pouvoir visiter le bâtiment. Après lui avoir demandé pourquoi, le visiteur lui a suggéré de faire des recherches sur la Toile pour prendre connaissance de la réputation des lieux.

Il croyait alors qu’au bout de quelques mois, les visites cesseraient. «Ça ne s’est jamais calmé», poursuit-il. M. Thivierge s’est finalement résolu à accepter les visiteurs au lieu d’appeler les policiers. De cette façon, moins de vandalisme était commis.

Au fil des ans, la «Maison Sainte-Clotilde» a connu diverses vocations. Elle a notamment hébergé des enfants ayant des problèmes de santé mentale. Des enfants de Duplessis y auraient vécu, souligne le maire, Simon Boucher.

Le bâtiment a fermé en 1988 après l’incendie qui a fait neuf morts. Il a par la suite été abandonné. Jusqu’à tout récemment, il était facile d’y pénétrer, indiquent divers sites internet qui allaient jusqu’à en faire la promotion.

 

Texte sur l’événement «Psychotik – Halloween à l’asile» à lire ici

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