Campus : la confiance est de mise pour un feu vert d’ici vendredi

Campus : la confiance est de mise pour un feu vert d’ici vendredi
Devant plusieurs journalistes

DRUMMONDVILLE. Comme démonstration de force pour convaincre le ministre Yves Bolduc d’autoriser au plus vite le début des travaux de construction du campus universitaire, c’en fut toute une!

La classe politique centricoise et la communauté des affaires de la région de Drummond étaient en effet bien représentées ce matin dans le hall de l’hôtel de ville de Drummondville où le maire Alexandre Cusson, la rectrice Nadia Ghazzali et Jacques Desbiens, président de la campagne de financement de 8,3 millions $, ont à la fois lancé un message clair à Québec et annoncé la formation d’un blitz pour que les dernières ententes soit finalisées entre les différents partenaires, incluant l’obtention du feu vert ministériel pour la signature du bail.

«J’ai parlé au ministre Bolduc lundi soir, a dit le maire Cusson, et il a confirmé qu’il y aura un campus universitaire, mais il faut rencontrer une date butoir, celle du 22 septembre, pour l’octroi des contrats. Il est donc important que l’on obtienne l’autorisation de signer le bail (entre l’UQTR et la Ville de Drummondville) pour nous permettre de lancer la construction. Le ministre a fait savoir qu’il avait quelques vérifications à faire et nous avons convenu de mettre au travail dès maintenant nos équipes respectives afin que ce dossier soit réglé d’ici la fin de la semaine».

L’un des questionnements du ministre Bolduc, concernant les effectifs projetés sur les prochaines années, a trouvé une réponse satisfaisante. «Notre rôle est d’offrir une accessibilité aux hautes études et nous sommes tombés d’accord sur le fait que le campus de Drummondville accueillera 1600 étudiants, de façon progressive, d’ici cinq ans», a expliqué Mme Ghazzali.

Et de renchérir Johanne Giguère, vice-rectrice aux finances de l’UQTR: «En septembre 2014, on accueille 562 étudiants (dans les installations actuelles, au Cégep) et il est prévu que 800 feront leur entrée au campus de Drummondville en 2015. Comme nous l’avons constaté ailleurs où des universités ont des pavillons hors campus, il y a possibilité d’une explosion de la clientèle dans les années suivantes. Tout a été pensé pour une phase 2 et même une phase 3 au niveau de la construction». On apprend à ce sujet que plusieurs étudiants ont été refusés en raison du manque d’espace au cégep.

Bonne nouvelle en passant, le contrat de construction de l’édifice à ériger sur le domaine des Pères Montfortains, en face de la Maison Marie-Reine-des-Cœurs, a permis de réaliser une économie de six millions de dollars sur le budget prévu (24 millions $ au lieu de 30). Ce contrat, qui est connu mais ne peut être dévoilé, sera toutefois considéré comme nul après le 22 septembre, soit 90 jours après le début des appels d’offres. D’où l’importance de cette date butoir.

«Ce projet est incontournable, a mentionné Jacques Desbiens. Il a provoqué une mobilisation incroyable en quelques mois. On peut dire qu’on a fait tout ce qu’il faut».

Les intervenants étaient nombreux à s’être déplacés à l’hôtel de ville. Outre les conseillers municipaux et des représentants du conseil d’administration de l’UQTR, incluant l’ex-mairesse Francine Ruest Jutras, on retrouvait le maire Alain Rayes, de Victoriaville, le directeur général de la Société de développement économique Martin Dupont, le directeur général de Commerce Drummond, Guy Drouin, le directeur général de la Corporation de développement communautaire, Sylvain St-Onge, le président de la Conférence régionale des Élus du Centre-du-Québec, Lionel Fréchette, l’homme d’affaires Léo-Paul Therrien, ainsi que le député Sébastien Schneeberger.

«Le temps presse pour être certain que l’on pourra couler la fondation avant que le sol gèle, si on veut procéder à l’ouverture en septembre prochain. Après quoi, le montage de la structure peut se faire durant l’hiver. C’est le genre de détails dont il faut savoir tenir compte dans une saine gestion des fonds publics», a donné à entendre M. Schneeberger.

Francine Ruest Jutras est allée dans le même sens: «Il y a un échéancier à rencontrer, sinon ça coûtera beaucoup plus cher. Il y a urgence. Ce projet est la table depuis 2010. Si ça ne se fait pas, la réaction sera virulente».

Interrogé à son tour, le maire Rayes a indiqué qu’il n’avait pas le choix de donner son appui à un projet «aussi bien ficelé dans le milieu. Chaque pas que l’on fait finit par créer de l’énergie autour. Notre région du Centre-du-Québec ne peut pas être plus forte que ses deux villes centres», a-t-il dit en parlant de Drummondville et Victoriaville.

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