Hôtel Unique : «Les travaux vont reprendre au mois d’août»

Hôtel Unique : «Les travaux vont reprendre au mois d’août»
Les deux promoteurs de l’Hôtel Unique

DRUMMONDVILLE. Stéphane Boivin, l’un des deux promoteurs de l’Hôtel Unique prévu en annexe du Centre de foires, s’est montré rassurant quant à la reprise des travaux de construction qui ont été arrêtés en date du 11 juillet dernier.

Quelques heures après que l’article intitulé «Hôtel du Centre de foires : les travaux sont arrêtés» eut été mis en ligne sur le site web de L’Express, M. Boivin, disant se trouver à Drummondville par hasard, a pris la peine de passer au journal hier après-midi pour expliquer la situation actuelle faisant en sorte que le financement a failli lui échapper, pour employer son expression.

«Nous avons choisi d’arrêter les travaux à la veille des vacances de la construction justement pour nous donner plus de temps pour retravailler le financement. Vous pouvez me croire, je n’étais pas en vacances au cours des deux dernières semaines et je peux vous assurer que le refinancement sera réglé sous peu», a-t-il affirmé, promettant du même souffle que le chantier sera rouvert d’ici la fin du mois d’août.

Celui qui a annoncé en janvier dernier, en compagnie de son partenaire Aziz Bocti, la réalisation d’un hôtel de neuf étages comprenant 140 chambres, se dit même d’avis que l’hôtel sera construit selon le plan initial et dans les délais. «C’est vrai, nous sommes allés vite dans ce dossier, mais la Ville tenait aussi à ce que l’hôtel voit le jour avant le mois de février alors qu’il y a la tenue des Jeux du Québec. Alors, nous savions que ça allait se faire. Si nous avions suivi le livre à la lettre, nous en serions aujourd’hui seulement à l’étape d’engager les architectes. Oui, il y avait un risque et ce risque c’est moi qui l’ai pris. J’ai confiance que le projet va se faire. C’est vrai que l’acte de vente du terrain n’est pas signé officiellement, mais, là-dessus, nous suivons le contrat avec la Ville. Il y a eu beaucoup de servitudes à développer et des contraintes à respecter au niveau du Code du bâtiment en raison du fait, notamment, que deux immeubles importants se trouvaient côte-à-côte», a souligné M. Boivin. «Ces démarches administratives sont longues à compléter». Il a par ailleurs tenu à préciser que des ententes de confidentialité l’empêchent de donner tous les détails de l’affaire.

Par exemple, il n’a pas voulu s’étendre sur la nature du partenariat avec Marcel Beaulieu, qui est un hôtelier réputé et un investisseur privé majeur dans le projet. M. Beaulieu a retourné notre appel et il a confirmé qu’il était toujours derrière le projet. «Il y a eu un petit différend et c’est pas mal réglé… j’appuie toujours M. Boivin… ça va bouger dans les prochains jours», a confié M. Beaulieu.

Toujours selon M. Boivin, «les banques ne prêtent pas pour financer un hôtel, ça prend un prêteur privé qui connaît le milieu. C’est un métier à haut risque. Mais l’hôtel Unique de Drummondville est un bon projet. Je sais que ça dérange. Il n’y a pas un restaurateur qui aime voir s’implanter un nouveau restaurant de l’autre côté de la rue. Mais, dans ce cas-ci, la tarte va s’agrandir parce que de gros événements vont venir à Drummondville et tous vont en profiter».

Pour ce qui est de nos recherches, spécifiant que Stéphane Boivin a fait l’objet, en mai 2013, d’une poursuite de 5,6 millions de dollars à New York, où il a fait démolir une maison de Soho qui appartenait à Adam Horovitz, des Beastie Boys, pour construire des condos, il dit que cette affaire est réglée et qu’elle s’est même terminée par une poignée de mains avec l’artiste de renommée internationale. «J’avais l’autorisation nécessaire de la Ville de New York pour procéder à la démolition. C’est juste qu’il y a avait une clause de non-démolition de la bâtisse dans le contrat de prêt avec l’institution bancaire. J’ai mis fin au prêt et j’ai changé de banque, rendant la cause caduque», a-t-il raconté.

De toute évidence, Stéphane Boivin est appelé à passer beaucoup de temps à Drummondville dorénavant. «Je n’ai pas l’intention de me cacher ou de changer de trottoir quand je vais rencontrer des gens. Ce projet-là, je le fais avec mes tripes. Quand j’ai écrit la lettre à Décarel (le gestionnaire du projet), dont vous faites mention dans votre article précédent, c’était par souci de transparence envers nos fournisseurs. J’ai commencé ce projet avec des fonds propres et j’ai signé un chèque à la SDED (Société de développement économique de Drummondville) à titre de dépôt de garantie. Le financement, pour la poursuite des travaux, a demandé un peu plus de temps pour se finaliser, ce sont des choses qui arrivent. Mais je vous le dit, les travaux vont reprendre sous peu».

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