Drummondville a son «space painter»

Par Jessica Ebacher
Drummondville a son «space painter»
Samuel Boutin

DRUMMONDVILLE. Samuel Boutin, jeune artiste Drummondvillois, présente une partie de son univers aux passants qui s’apprêtent à entrer sur le site du Mondial des cultures.

Hier en fin de journée, ils étaient une vingtaine à le regarder créer des œuvres au coin des rues Heriot et du Pont. Muni principalement de cannettes de peinture en aérosol, de vieilles revues, d’une spatule à plâtre et de couvercles bien ronds et de différentes tailles, il crée des paysages spatiaux.

L’adolescent de 16 ans a appris la technique sur Internet. À New York, ceux qui se spécialisent dans ce type de création sont appelés «space painters». Drummondville a dorénavant le sien.

Samuel a découvert cette forme d’art il y a un bon moment, mais ce n’est que tout récemment qu’il a décidé de s’y mettre.

«Mon père voulait avoir ça dans le salon. On avait des tableaux laids, donc il voulait mettre ça à la place», lance-t-il en rigolant. «Je trouvais que ça avait l’air le fun à faire, donc j’ai commencé à en faire», ajoute-t-il.

Méthodique, il prend le temps de bien faire chacune des étapes. Il met de la peinture, sort de vieilles revues pour créer de la texture, reprend sa canette en aérosol pour ajouter ses touches personnelles, sort un couvercle de margarine pour créer la forme sphérique d’une planète et reprend sa peinture. Lorsque son œuvre est complétée, il crée une flamme avec sa canette, ce qui permet à la peinture de sécher plus rapidement. Pour protéger ses poumons, il porte un masque. Le jeune artiste prend aussi le temps de répondre aux questions des curieux.

 

Aussi dessinateur

L’adolescent fait partie de la concentration en arts visuels de l’école Jeanne-Mance. Il suit aussi des cours de dessins avec l’artiste Nabé depuis cinq ans. Il prendra part, à l’automne, à une exposition annuelle collective, avec tous les autres élèves de celle-ci.

En dessin, Samuel Boutin tente de se démarquer en s’inspirant de photos qu’il prend lui-même. Il utilise aussi des images trouvées sur le web qu’il transforme complètement. La coopérative Axart l’a récemment approché pour devenir membre. Il travaille d’ailleurs à monter son dossier de présentation, qui sera surtout composé de dessins en couleur et au graphite.

«Depuis la garderie… j’ai toujours aimé dessiner», indique-t-il de son intérêt pour les arts.

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