Paul Arcand viendrait tourner au Quarante onze

Paul Arcand viendrait tourner au Quarante onze

Yvon Garneau comprend l'état d'âme des citoyens de la rue Holmes et sympathise à leur cause. (Photo gracieuseté).

DRUMMONDVILLE. Le coroner Yvon Garneau ne constate pas de recul depuis ses recommandations formulées après la mort des quatre Drummondvillois, le 10 octobre 2010, au terme d’un accident de la route causé par la vitesse et l’alcool. Il est néanmoins convaincu que si Paul Arcand faisait Dérapages 2, il viendrait tourner au bar Le Quarante onze.

Sympathisant avec la cause des résidents de la rue Holmes, Yvon Garneau n’observe cependant pas de recul au Québec en matière d’alcool au volant. "Au contraire, le législateur a durci le Code de la sécurité routière avec sa tolérance zéro et d’autres dispositions sur les points d’inaptitudes. Je pense que les recommandations Garneau ont fait bouger les choses", est-il d’avis. Du moins, il estime qu’elles ont trouvé écho à Québec.

Selon lui, le couvre-feu suggéré était un bon prétexte pour sonner l’alarme alors que les morts se comptaient par dizaines au Québec, la nuit, en auto, conducteurs comme passagers.

Moins de jeunes passagers

Récemment, la Table québécoise de la sécurité routière, présidée par Jean-Marie De Konink, a demandé que Québec légifère sur le nombre de jeunes passagers à bord. Il s’agit d’un point auquel le coroner était sensible. "On oubliera jamais qu’ils étaient quatre, le 10 octobre 2010, à perdre la vie à 3 h du matin", insiste-t-il.

Pour le moment, il constate que la Société d’assurances automobiles du Québec (SAAQ) propose des publicités intéressantes et accrocheuses, qui en font réfléchir plus d’un.

Le coroner craint tout de même que les jeunes du Parti québécois réussissent à faire annuler la règle du zéro alcool pour les conducteurs de 21 ans et moins. "Je suis étonné d’entendre Léo Bureau-Blouin prôner un tel projet", commente-t-il.

Le fameux antidémarreur éthylométrique

Yvon Garneau recommandait aussi que les véhicules soient munis d’un antidémarreur éthylométrique. "On l’achète une fois et le tour est joué. Aussi simple qu’un GPS. Il me semble qu’on est à une époque où l’on se plaît à inscrire sur nos parebrises arrière toutes sortes de choses comme des dessins de ses enfants, de son chien, etc.", poursuit-il.

Il ne perd pas espoir de voir, un jour, l’inscription signifiant que ce véhicule est muni d’un éthylomètre. "Wow! Quelle mode à partir!, s’exclame-t-il. Cela voudrait dire que le gars ou la fille devant moi est ajeun! Et moi, derrière elle, la même chose…", relate-t-il, avec humour.

Il ne rêve pas en couleurs : en France, les compagnies d’assurances réduisent les primes des détenteurs de tels antidémarreurs.

Partager cet article