SCULPTURE – Pendant une année, un peu de Drummondville se retrouvera au Musée de la civilisation, à Québec, pour une exposition en art populaire qui a pris son envol le mois dernier.
L’une des œuvres de l’artiste drummondvillois Réjean Pétrin a été sélectionnée pour faire partie d’une installation ludique qui a pris vie dans une vitrine extérieure du Musée de la civilisation, à l’angle des rues Dalhousie et de la Barricade. «La Volière» réunit neuf OVBI («objets volants bien identifiés»), qui sont des créations volantes inspirées de l’imaginaire des artistes participants, dont M. Pétrin fait partie.
Son œuvre, Le réveil à la campagne, représente un coq dont le corps est une horloge. Il y est indiqué 5 h; l’heure à laquelle l’animal se met à chanter ou l’heure à laquelle les agriculteurs doivent sortir du lit pour se mettre au travail. La sculpture se tient debout grâce à une botte, qui représente quant à elle la campagne, qui a été bâtie un pas à la fois. Elle est remplie de ciment pour assurer la stabilité et peinturée d’un jaune vif, à l’image de l’art de son créateur.
L’œuvre de M. Pétrin a été sélectionnée dans le cadre d’un concours. Pour y participer, il devait envoyer une photographie d’une sculpture mesurant au moins 30 pouces. La pièce devait être créée de matériaux réutilisés ou récupérés. Une quarantaine d’artistes ont pris part au concours.
«Je suis amateur, mais je viens de tomber dans la cour des grands, commente l’artiste, très fier de cette réussite. Certains sculptent depuis des années. Moi, je viens de découvrir que j’avais un talent caché.»
L’artiste drummondvillois sculpte des pièces depuis à peine quatre ans. Il compte 115 créations uniques à son actif, toutes nées dans le pur plaisir. «Il n’y a aucune reproduction», assure le sculpteur.
Réjean Pétrin mentionne qu’auparavant, l’art populaire était en général particularisé par des teintes brunâtres et fait de matériaux bruts, sans couleur. Lui, il veut mettre de la vie. Ses œuvres se démarquent par leurs couleurs vives et éclatées.
Un commerçant du Vieux-Québec spécialisé en art populaire a été attiré par ses oeuvres. Il lui a demandé de vendre de ses sculptures en exclusivité sur le territoire de la capitale. Quelques-unes de ses créations devaient être livrées en ce début de mois.
