La deuxième chance d’Alec-Jon Banville

La deuxième chance d’Alec-Jon Banville

Pour une seconde année consécutive, le Majoriquois Alec-Jon Banville et le Drummondvillois Danick Martel avaient rendez-vous en demi-finale de la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ). Et pour une seconde fois, c’est le Drakkar de Baie-Comeau qui a eu le dernier mot sur l’Armada de Blainville-Boisbriand à l’issue d’un autre grand cru.

Après avoir pris les devants 2-0 dans la série, le Drakkar a vu l’Armada rebondir avec trois victoires consécutives. Baie-Comeau a toutefois riposté en arrachant les deux derniers duels de la série pour s’imposer en sept parties.

Championne de la saison régulière, la troupe de l’entraîneur-chef Éric Veilleux accède donc à la finale pour un deuxième printemps consécutif. Elle se frottera aux Foreurs de Val-d’Or, qui ont surpris les champions en titre, les Mooseheads de Halifax, dans l’autre demi-finale.

«L’Armada est une bonne équipe, mais de notre côté, on s’était un peu éloigné de notre style habituel. Après nos trois défaites, on s’est concentré à revenir à notre identité d’équipe. Le Drakkar, c’est des gars qui travaillent toujours fort, toujours la pédale au fond. À partir du moment où on est revenu à la base, on a recommencé à avoir du succès», a raconté Alec-Jon Banville.

Sur une base individuelle, Banville connaît d’excellentes séries éliminatoires jusqu’à maintenant. Même s’il évolue au sein du quatrième trio, l’énergique et robuste ailier de 19 ans a déjà récolté huit points, dont sept passes, en plus de présenter un différentiel de +3 en 15 parties.

«Éric a besoin de joueurs fiables. C’est à eux qu’il fait le plus confiance. Je me concentre donc sur mon jeu défensif et je m’applique à finir mes mises en échec», a raconté Banville.

«Quand tu joues sur la quatrième ligne, c’est un bonus quand tu contribues en offensive. Mais on dirait que plus tu te concentres sur les détails en défensive, plus les chances de marquer arrivent. Il s’agit d’en profiter quand elles se présentent», a continué l’ancien porte-couleurs du Titan d’Acadie-Bathurst.

Dans le septième et ultime match de la demi-finale, remporté 2-1 par le Drakkar, mardi soir, au Centre Henry-Leonard, Banville a d’ailleurs été à l’origine du premier but des siens, un filet réussi à court d’un homme par Alexandre Ranger dès la septième minute de jeu.

«En désavantage numérique, on s’entend que l’objectif premier est d’empêcher l’adversaire de marquer. Mais sur ce jeu, une chance s’est présentée devant nous et on a choisi de foncer. Ça a donné un but important», a raconté Banville.

Pour venir à bout de l’Armada, le Drakkar a également eu besoin d’une autre performance inspirée de son gardien Philippe Cadorette. Le portier de 18 ans montre une étincelante moyenne de buts alloués de 1,72 jusqu’ici en séries éliminatoires.

«Cadorette est un gardien vraiment sous-estimé. Je n’ai jamais compris pourquoi. Pour ma part, je n’ai jamais douté de lui. Sa grande force, c’est son calme et son attitude. Quand il est devant le filet, il dégage une force tranquille qui se reflète sur toute l’équipe», a souligné Banville.

Revendiquant désormais une expérience de 38 matchs en carrière en séries éliminatoires, Banville se voit donc offrir aujourd’hui une deuxième chance de mettre la main sur l’emblème de la suprématie dans la LHJMQ : la Coupe du Président. L’an dernier, le Drakkar avait rendu les armes en cinq parties devant les Mooseheads en finale.

«J’ai eu de la misère à m’endormir mardi soir parce que je pensais à tout ça. Mais à mon réveil, je n’y pensais déjà plus. Chez le Drakkar, on ne regarde jamais trop loin en avant. Pour l’instant, on se prépare seulement pour le match numéro un. Notre plan de match n’a pas changé: on doit continuer à jouer notre style de hockey», a sagement affirmé Banville.

Danick Martel

De son côté, Danick Martel et l’Armada ont vécu les affres d’une défaite crève-cœur en demi-finale pour une deuxième année de suite. Victime de deux graves blessures en cours de route, l’une à l’épaule et une autre à la tête, le diminutif joueur de centre de 19 ans aura raté 9 des 20 matchs des siens en séries éliminatoires. Il a néanmoins eu le temps de récolter neuf points, dont huit buts, en 11 joutes.

Durant le calendrier régulier, Martel avait poursuivi sa progression en accumulant un sommet personnel de 60 points, dont 32 buts, en 63 rencontres. Le rapide et fougueux attaquant s’était également forgé un excellent différentiel de +28. Son jeu inspiré lui a certainement donné des minutions supplémentaires pour convaincre l’Armada de lui offrir un casier de joueur de 20 ans en vue de la prochaine campagne. Rien n’est toutefois encore joué puisque la formation des Laurentides misait sur pas moins de 11 joueurs de 19 ans cette saison.

Martel n’a malheureusement pas retourné nos appels avant notre heure de tombée.

Une première depuis 2006?

Maxime Bélanger est le dernier joueur originaire de la région de Drummondville à avoir soulevé la Coupe du Président. Le défenseur a réussi l’exploit en 2006, dans l’uniforme des Wildcats de Moncton.

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