Un attrait naturel d’ici dans le National Geographic

Un attrait naturel d’ici dans le National Geographic

Un article dans l’édition de mai du magazine National Geographic proposera à ses lecteurs de par le monde entier une photo double page des oies blanches sur la rivière Saint-François à Drummondville. L’image fut captée par nul autre que David Doubilet, le photographe le plus publié de l’histoire de ce célèbre magazine.

La visite de National Geographic à Drummondville résulte de l’invitation du scientifique et photographe Jeffrey Gallant, qui a accompagné M. Doubilet lors de sa quête d’images pour son article traitant du fleuve Saint-Laurent, des Grands Lacs jusqu’au golfe. Selon Gallant, David Doubilet est sans contredit le plus réputé photographe sous-marin au monde, lui qui a illustré plus de 70 articles de National Geographic. Ce dernier l’a contacté pour tenter d’inclure dans son article le sujet principal des recherches du Drummondvillois, le requin du Groenland.

Après avoir effectué ensemble une série de plongées aux Escoumins et à Baie-Comeau à l’automne 2012, Jeffrey Gallant a invité M. Doubilet à lui rendre visite à Drummondville, où il observe depuis quelques années les rassemblements d’oies blanches sur le réservoir du barrage Hemming.

«Le tributaire important qu’est la rivière Saint-François associe Drummondville au Saint-Laurent et à la mer. D’ailleurs, j’aime citer mon mentor Jacques-Yves Cousteau qui disait que les rivières sont les veines de l’océan. J’ai donc vu une opportunité de faire inclure cet attrait naturel de Drummondville dans l’article de M. Doubilet. On dit que nul n’est prophète chez soi. Souhaitons que cette image de l’illustre photographe de National Geographic fasse réaliser aux gens de Drummondville que les merveilles du monde naturel se manifestent bien souvent plus près de chez soi qu’on ne l’imagine, et que bon nombre sont accessibles à tous», de dire Jeffrey Gallant, qui a contribué à des dizaines de publications, livres, reportages télévisuels et documentaires traitant de requins et de plongée sous-marine dont certains réalisés par Discovery Channel, History Channel, National Geographic, BBC, CBC, Radio-Canada et Explora.

«Le conseiller municipal du district 5, John Husk, et sa famille se sont levés très tôt le matin pour accueillir M. Doubilet à Drummondville lors d’une de nos sorties, ajoute-t-il. M. Husk a aussi proposé un projet d’aménagement d’un belvédère d’observation des oies blanches lors de la dernière campagne électorale. Le projet est toutefois complexe puisque le terrain est la propriété d’Hydro-Québec.»

Ayant exploré activement la rivière depuis son enfance, Jeffrey Gallant note que l’arrivée massive des oies blanches à l’automne est un phénomène récent et impressionnant. Autrefois menacée, la population d’oies blanches est passée d’environ 3000 individus à près d’un million en un siècle. Lors du passage de M. Doubilet, qui est demeuré à Drummondville pendant quatre jours, il se trouvait environ 60 000 oies sur la rivière.

Selon Gallant, la vallée du Saint-Laurent constitue une halte stratégique pour les oies blanches lors de leur migration sur plus de 4000 kilomètres de l’Arctique jusqu’à la côte atlantique des États-Unis. Les changements climatiques ainsi que les nouvelles pratiques agricoles ont modifié la façon dont s’alimentent les oies tout en allongeant la période durant laquelle elles peuvent se nourrir.

«Ce faisant, de plus en plus d’oies se rendent à leurs aires de reproduction à l’été et leur nombre ne cesse d’augmenter. Les oies blanches passent maintenant plus d’un mois sur la rivière, à raison d’une vingtaine de jours en moyenne par individu. De jour, elles se nourrissent surtout dans les champs de maïs avoisinant Drummondville, puis elles retournent sur la rivière la nuit pour se réfugier des prédateurs tel le renard roux», partage l’enseignant au Cégep de Drummondville.

Ce phénomène attire un nombre croissant de visiteurs à Drummondville. En plus de David Doubilet, Jeffrey Gallant a aussi invité Marcel Bouchard qui a effectué un reportage pour le segment plein air à l’émission «Salut Bonjour!». D’après Gallant, si le nombre d’oies continue de croître, leur passage saisonnier aux abords de la plage municipale pourrait devenir un attrait touristique de marque pour la région pendant la basse saison touristique. David Doubilet sera de ce nombre puisque lui et Jeffrey Gallant préparent de nouvelles missions photographiques au Québec et en Ontario pour 2014, y compris sur les oies blanches à Drummondville.

Notons que l’édition de mai du magazine National Geographic devrait être disponible en kiosque à partir de la mi-avril. La version en langue française devrait paraître dans quelques mois dans le magazine National Geographic France. (JH)

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