Une association de disc golf vient de voir le jour à Drummondville. Si la pratique de cette activité n’a plus besoin de présentation aux États-Unis, elle gagne en popularité au Québec. Dans la région, elle fait l’objet de projets à surveiller.
Le disc golf se joue sensiblement de la même façon que le golf. Au lieu d’utiliser un bâton pour frapper une balle dans un trou, le défi consiste à lancer un disque volant, communément appelé "frisbee", dans un panier. Les parcours ont normalement 9 ou 18 trous. Les amateurs de disc golf utilisent trois disques volants, ayant des formes et des poids variables. Un premier sert aux lancers de départ, un deuxième aux élans de mi-parcours et un dernier pour les coups d’approche (putting).
Le Québec regroupe actuellement une dizaine de terrains permettant d’exercer le disc golf. Bien que la plupart soient payants, ceux-ci restent tout de même davantage abordables que les terrains de golf traditionnels. Certains peuvent être aménagés temporairement, puisque les paniers portatifs peuvent s’enlever aisément. Fait surprenant : les adeptes pratiquent le disc golf quatre saisons par année.
Partager leur passion avec les Drummondvillois
Amateurs de disc golf, Jocelyn Labonté, Philippe Jaillet-Gosselin ainsi qu’Alexandre et Jonathan Dubois ont créé récemment cette nouvelle association drummondvilloise. Ce quatuor a le goût de partager sa passion avec les Drummondvillois. Et ce n’est pas les projets qui manquent.
Formant un organisme sans but lucratif, ils bénéficient gratuitement chaque mercredi soir du local des Chevaliers de Colomb, au 81, rue Brock à Drummondville, où ils ont notamment aménagé une ligne de "putting". Tous les intéressés sont les bienvenus.
Un parcours permanent au parc des Voltigeurs?
À l’extérieur, les adeptes de la région jouent au disc golf sur un terrain privé de L’Avenir ainsi qu’au parc des Voltigeurs. Les membres de l’Association rêvent d’aménager un 18 trous permanent sur ce vaste site de choix. Les plans du tracé ont déjà été dessinés à l’informatique. Alexandre Dubois évalue à 15 000 $ seulement les investissements pour la concrétisation de ce parcours. Ce montant couvrirait l’acquisition des paniers et d’autres accessoires. En amont, d’importants travaux d’émondage resteraient néanmoins à être effectués. Des pourparlers sont entamés avec la Ville, qui a été mise au courant de cette proposition.
Drummondville ne serait pas la première à entreprendre ce virage. Chez nos voisins, quelques paniers sont aménagés sur le Mont Saint-Michel à Victoriaville. "Mais il y a tellement de gens à cet endroit que c’est dangereux", commente M. Dubois.
Éventuellement, les organisateurs aimeraient également que les étudiants puissent lancer quelques disques volants à proximité des écoles. Ayant la cote auprès des jeunes, le disc golf réussit à les divertir tout en les faisant bouger.
Des retombées touristiques
Lançant leur campagne de financement, les fondateurs de cette nouvelle association ont de l’ambition. Le 26 avril prochain, ils comptent tenir un premier tournoi provincial. Qui plus est, ces derniers soumettront sous peu un projet de disc golf dans le cadre du 200e anniversaire de la Ville de Drummondville.
À ce jour, le club a tenu deux activités, dont une ligne de "putting", il y a deux semaines. "La moitié des gens venaient de l’extérieur. Je suis surpris que les gens se déplacent à Drummondville pour jouer au "frisbee". C’est une activité en évolution qui peut être bénéfique pour le tourisme", note le responsable, qui a eu le coup de foudre pour le disc golf lorsqu’il habitait dans l’Ouest canadien.
Lors du dernier NRJ Challenge, les paniers installés en guise de démonstration ont capté l’attention des visiteurs. Questionné à savoir si le disc golf est considéré comme un loisir ou un sport, M. Dubois croit que cette activité fait partie des deux catégories. Certains, à l’instar du Drummondvillois Charles Blanchette, s’exercent en vue de gagner des compétitions. D’autres le pratiquent tout bonnement comme activité, en famille ou entre amis. "Le disc golf est peu coûteux et très accessible à tous", conclut M. Dubois.
