Une quarantaine de sites sous la loupe

Une quarantaine de sites sous la loupe
(Photo : Archives - LExpress)

Une quarantaine de sites contaminés sont inscrits au répertoire du MDDEFP. Or, étant donné que le document n’est pas exhaustif, puisqu’il ne recense que les cas portés à son attention, il est impossible de détenir un inventaire complet.

Néanmoins, la Loi sur la qualité de l’environnement indique qu’une entreprise doit effectuer un rapport de caractérisation sur son terrain et le transmettre au ministère dès qu’elle change ses activités. La réception d’une plainte ou d’un constat révélant la présence d’un contaminant sur un terrain, peu importe à qui il appartient, peut pousser le MDDEFP à ordonner une étude en ce sens. Si les résultats dépassent les normes tolérées, le site est inscrit au registre et le propriétaire doit soumettre un plan de réhabilitation du sol.

Plusieurs recours sont à la disposition du ministère : avis de non-conformité, amendes, recours légaux.

"Tous les terrains contaminés ne sont pas tous dangereux", nuance Stéphanie Lemieux, responsable des communications au MDDEFP. Tout dépend de la nature des contaminants et de leur quantité.

Des travaux coûteux

À l’automne 2012, la Ville de Drummondville a dû effectuer des travaux de décontamination sur le futur site de la bibliothèque, qui abritait auparavant le Garage Montplaisir. La teneur en métaux et hydrocarbure était critique.

Total de la facture? 2 millions $. Une somme d’importance qui a permis de couvrir les coûts d’excavation, de remblayage, de transport et de traitement. Le MDDEFP a lui-même assumé près de la moitié des frais encourus.

Jusque dans les cours d’écoles

Par chance, la Commission scolaire des Chênes (CSDC) bénéficie elle aussi, depuis 2010, d’une enveloppe de 5 millions $ sur 10 ans pour la décontamination de plusieurs terrains d’école.

À l’instar de plusieurs établissements scolaires du Québec, les écoles des environs avaient coutume dans le passé de chauffer au charbon ou au mazout au moyen de réservoir souterrain qui ont généré, au fil des ans, des pertes dans le sol. Depuis, bon nombre d’écoles ont converti leur système de chauffage au gaz naturel, à l’électricité ou à la géothermie.

Deux écoles figurent au registre

Au répertoire du MDDEFP, figurent toujours deux écoles de la CSDC, soit Roméo-Salois et Saint-Nicéphore. Selon le directeur du Service des ressources matérielles, Alain Nadeau, les travaux ont été complétés dans le premier cas, mais le certificat de décontamination n’a pas encore été émis. "Concernant l’école Saint-Nicéphore, il reste du travail à faire", dit-il. La présente année servira à mener les investigations pour pouvoir enclencher le processus au plus tard en 2015.

Comme les contaminants dans le sol sont sous le couvert de l’asphalte, les risques directs pour la santé des élèves sont nuls. Il importe tout de même que ces travaux soient effectués par souci de préserver la nappe phréatique. "S’il y avait un problème pour la santé des occupants, on aurait vite réagi", assure M. Nadeau.

Les contaminants les plus répandus

-Les hydrocarbures

-Les métaux lourds (arsenic, mercure, cuivre, zinc, plomb, nickel, etc.)

-Les biphényles polychlorés (BPC)

 

Consultez la carte interactive des terrains contaminés ICI

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