Alexandre Roy forcé d’accrocher ses patins

Alexandre Roy forcé d’accrocher ses patins
Âgé de 20 ans

Au moment où ce phénomène fait la manchette à travers la planète hockey, les commotions cérébrales auront eu raison d’Alexandre Roy. Âgé d’à peine 20 ans, l’attaquant des Voltigeurs est forcé d’accrocher ses patins prématurément et de tourner définitivement la page sur sa carrière de hockeyeur.

Au cours des derniers jours, le médecin suivant l’état de santé de Roy lui a recommandé d’arrêter la pratique de tout sport impliquant des contacts physiques pour une période d’au moins trois ans. Même s’il s’attendait à cette annonce en raison de ses symptômes qui perduraient malgré plusieurs semaines de repos complet, le jeune homme l’a reçu très difficilement.

«C’est un sentiment dur à décrire. Te faire dire que tu dois arrêter le sport que tu aimes le plus au monde, c’est très dur à prendre. C’est difficile à accepter», a commenté Roy lors d’un entretien téléphonique.

Rentré sur la ferme de ses parents, à Saint-Anselme, près de Québec, afin d’encaisser le choc de cette nouvelle, Roy prendra encore quelques jours de repos pour réfléchir à son avenir. L’organisation des Voltigeurs souhaiterait qu’il demeure dans l’entourage de l’équipe afin qu’il continue d’exercer son leadership d’ici la fin de la saison, mais le principal intéressé n’envisage pas cette option pour le moment.

«Je vais retourner chercher mes choses à Drummondville la semaine prochaine, mais je ne resterai pas avec l’équipe. Ce serait trop difficile pour mon moral. Je dois passer à autre chose», a-t-il expliqué.

Même s’il n’a effectué qu’un bref passage dans l’uniforme des Voltigeurs, Roy a rapidement tissé des liens avec chaque membre de l’organisation. En seulement neuf rencontres, il s’est fait remarquer par son caractère et son jeu viril, héritant d’ailleurs d’un rôle d’assistant-capitaine avant d’être blessé.

«Je n’ai joué que neuf matchs, mais on dirait que j’ai passé deux ou trois ans à Drummondville. Je me suis attaché tout de suite aux gars et même aux coachs. C’est une belle organisation. Je remercie tout le monde. Je suis sûr qu’ils ont tout pour aller très loin en séries cette saison», a affirmé Roy.

Une deuxième commotion cérébrale

Rappelons que c’est le 5 octobre dernier qu’Alexandre Roy est tombé au combat dans un match contre l’Océanic. Au moment où le numéro 29 venait de dégager la rondelle le long de la bande, Jimmy Oligny lui a assené un coup de coude directement à la tête, ce qui lui a valu une suspension de quatre parties.

Il s’agissait d’une deuxième blessure du genre subie par Roy. À l’âge de 18 ans, alors qu’il portait les couleurs des Saguenéens de Chicoutimi, il avait été contraint à l’inaction durant trois mois en raison d’une sévère commotion cérébrale. Il avait alors été victime d’une violente mise en échec de son coéquipier Napessis André lors d’un match intra-équipe disputé pendant le camp d’entraînement. Cette première blessure pourrait être à l’origine des problèmes vécus par Roy au cours des deux derniers mois.

Après quatre saisons passées au Saguenay, Roy a été échangé aux Voltigeurs en août dernier, au début du camp d’entraînement. Pour obtenir les services de ce robuste ailier gauche de 6 pieds, 1 pouce et 201 livres ainsi que ceux du défenseur Nicolas Dumulong, le directeur général Dominic Ricard a cédé un choix de deuxième ronde en 2014.

Constatant que l’absence de son vétéran s’éternisait, Ricard a bougé une seconde fois il y a trois semaines en obtenant l’attaquant de 20 ans Frédérick Gaudreau dans une transaction avec les Cataractes.

En 223 parties de saison régulière dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec, Roy a compilé une fiche de 75 points (26-49) et 245 minutes de punition. Le choix de deuxième ronde des Saguenéens en 2009 a également disputé 29 joutes en séries éliminatoires.

«Mon plus beau souvenir reste les séries avec Chicoutimi quand j’avais 18 ans. On avait battu les Cataractes en deuxième ronde et on avait bien fait en demi-finale contre les Sea Dogs. J’étais blessé rendu là, mais c’était le fun. J’ai eu la chance de vivre de beaux moments grâce au hockey», a témoigné Roy en terminant.

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