Décès d’un bambin dans une garderie : asphyxie par aspiration alimentaire

Décès d’un bambin dans une garderie : asphyxie par aspiration alimentaire
Louise Champagne accompagnée de ses proches au palais de justice de Drummondville

Le bambin de deux ans, Hubert Lavoie, qui est décédé après s’être étouffé avec un morceau de pain, dans une garderie de Saint-Bonaventure, en décembre 2010, a bel et bien été victime d’asphyxie par aspiration alimentaire.

C’est la conclusion à laquelle en est venu le coroner Yvon Garneau qui fait savoir dans son rapport que dans les jours précédant la tragédie, le petit Hubert éprouvait de la difficulté à avaler à cause d’un rhume, précisant que le bambin faisait l’objet d’une surveillance pendant le repas qu’il prenait en compagnie de trois autres enfants.

Cependant, Me Garneau écrit «qu’il aurait été souhaitable que le pain ne soit pas donné à l’enfant étant donné qu’il avait déjà de la difficulté à avaler». Selon les professionnels de la nutrition, il est préférable de ne pas donner de pain frais à un enfant en bas âge en raison des risques que la mie forme une boule dans la gorge.

Le coroner ajoute que l’asphyxie alimentaire représente la quatrième cause de décès accidentel chez les moins de cinq ans.

Si le rapport de Me Garneau enlève toute responsabilité à la propriétaire de la garderie, Louise Champagne, celle-ci fait quand même face à la justice dans un tout autre dossier.

Elle est en effet accusée de voies de fait simples sur deux enfants en bas âge. Les faits reprochés sont survenus entre 2008 et 2010. Les présumées victimes étaient alors âgées de deux ans. Lors de son arrestation, en octobre 2011, l’accusée avait informé qu’elle allait demeurer chez ses parents à Saint-Majorique.

L’enquête préliminaire avait permis d’entendre des témoins, dont les mères des jeunes enfants et de voir deux vidéos interrogatoires enregistrés préalablement avec les présumées victimes. La procédure était frappée d’un interdit de publication. Mme Champagne a plaidé non coupable.

L’avocat de la défense, Me Olivier Milot, a déjà indiqué qu’il s’était donné comme stratégie de démonter la preuve qui, selon lui, est «très mince, non-médicale, et ne tient qu’à un fil».

Cette affaire se poursuivra les 27 et 28 janvier 2014 au palais de justice de Drummondville.

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