Ayant adhéré dès 2008 à un projet pilote du Secrétariat aux aînés, lequel a ensuite généré un plan d’action ayant pris fin cette année, la Ville de Drummondville dresse un bilan très positif de sa participation au programme Municipalité amie des aînés (MADA) et annonce déjà que la démarche se poursuivra même si l’on affirme que l’objectif principal a été atteint.
Lors d’une conférence de presse, le mercredi 18 septembre, à l’hôtel de ville, les responsables municipaux du MADA, les membres du comité de pilotage ayant appuyé la Ville dans ce projet et d’autres partenaires concernés par la question du bien vieillir ont d’abord fait un retour en arrière sur les actions qui ont été posées.
Ils les avaient frais en mémoire puisque quelques jours plus tôt, lors de la 2e Conférence internationale des villes amies des aînés qui se tenait à Québec, les porte-parole drummondvillois avaient eu l’occasion de les énoncer.
Cette conférence, sous le thème "Vivre et vieillir ensemble dans sa communauté", réunissait plus de 700 personnes venues de cinquante pays, et près de 200 conférenciers.
Une suite logique
Pour en revenir à la conférence de presse, la mairesse Francine Ruest Jutras, le conseiller Vincent Chouinard, président du comité de la politique familiale, de MADA et de l’accessibilité universelle, et Sylvie Allie, agente Politiques et programmes communautaires, ont jeté un regard sur tout ce qui a été fait depuis que Drummondville a été choisie afin d’améliorer les conditions favorisant un vieillissement actif de sa population.
Ils ont abord expliqué que la démarche MADA apparaissait comme une suite logique au moment de l’adhésion de DrummondviIle en 2008.
«Auparavant, nous avions déjà identifié la famille comme secteur d’intervention prioritaire et il est devenu naturel pour nous d’aller explorer ce projet pilote par l’intermédiaire du protocole de travail et de l’accompagnement du Centre de recherche sur le vieillissement du Centre des Services sociaux et de santé de l’Institut Universitaire de gériatrie de Sherbrooke», a plaidé la mairesse.
«Concrètement, l’objectif du projet consistait pour nous à identifier les besoins et les lacunes en matière de services municipaux et infrastructures afin que les personnes aînées puissent profiter d’une bonne qualité de vie tout en restant actives dans leur milieu» a-t-elle poursuivi.
De son côté, le conseiller Chouinard a insisté sur l’importance de la mise en place d’un comité de pilotage solide pour coordonner les travaux. «Comme la démarche impliquait toutes les organisations locales en lien avec les personnes aînées, ce comité intersectoriel a réuni des représentants de la Ville et des organismes gouvernementaux et communautaires», a-t-il établi en précisant qu’une fois cette étape franchie, un portrait du milieu et des aînés drummondvillois a été tracé et un plan d’action élaboré.
«Ce plan a été partagé avec les organisations locales, ce qui a permis de travailler conjointement, dans le respect de la mission et de la responsabilité de chacun. Certaines activités ont été mises en œuvre par le comité de pilotage en collaboration avec les services municipaux. D’autres ont été confiées au comité de la Politique d’accessibilité universelle de la Ville et enfin, les membres de la Table des aînés ont adhéré au plan d’action pour les activités touchant le domaine de la santé et des services sociaux. Cette stratégie a permis de couvrir toutes les facettes du vieillissement actif» a fait part le conseiller Chouinard.
Des exemples
Il a enchaîné avec des exemples probants de réalisations liées à MADA dont la campagne promotionnelle «À Drummondville, le plaisir n’a pas d’âge» et l’aménagement du parcours d’exercice du parc de la Paix avec des infrastructures adaptées aux besoins des aînés d’aujourd’hui et de demain, sans oublier les modules d’exercice du parc Garon.
Vincent Chouinard a également parlé de l’activité annuelle «Pompiers amis des aînés» et de la Bibliomobile.
Avec Mme Ruest Jutras, il a par ailleurs insisté sur certaines actions découlant du comité assurant le suivi de la Politique d’accessibilité universelle.
Ainsi, par exemple, deux outils encadrent désormais la circulation des aides à la mobilité motorisée lorsqu’ils se retrouvent dans les édifices et les lieux de rassemblement ou sur la voie publique.
Il y a aussi le service de transport en commun régulier qui porte de son côté une attention particulière à la clientèle aînée, notamment lorsque vient le temps de choisir les équipements et de définir les points d’embarquement appropriés, alors que des bancs ont été ajoutés sur les parcours empruntés par les aînés.
Sylvie Allie a indiqué de son côté que d’autres actions sont le fruit de la collaboration avec les organismes locaux de la Tables des aînés afin de mieux répondre aux besoins dans le domaine de la santé et des services sociaux.
La vingtaine d’organismes et associations d’aînés qui composent cette ressource sont donc informés sur une base régulière et sont appelés à se prononcer sur les différents projets MADA mis en place.
Ils s’impliquent également en développant des services qui répondront à des besoins exprimés lors de la consultation.
L’information sur les services locaux et l’accompagnement dans les démarches ont ainsi été abordés. Un guide a été élaboré afin de mieux informer les aînés dans leur choix d’habitation.
D’autre part, sous la responsabilité du Centre d’action bénévole, le Carrefour d’information pour les aînés et le travailleur de milieu pour les aînés, permettent de guider les aînés vers les différents services, tout en les épaulant les plus vulnérables d’entre eux dans le processus de demande d’aide.
Ces nouveaux services sont importants, ont convenu Francine Ruest Jutras et Vincent Chouinard, puisque, ont-ils mis en perspective, lors du diagnostic MADA, il a été clairement établi que bon nombre d’aînés se privent de services à cause d’un manque d’information, par crainte ou parce que les démarches sont trop complexes.
Rediffusion
À ce propos, ils ont rappelé l’existence de la série de six émissions «Le rendez-vous des aînés», diffusée par Télé Cogéco, dont le but est d’informer les aînés sur de nombreux sujets les concernant.
Ces émissions seront d’ailleurs présentées au Salon des aînés du 1er octobre prochain qui se tiendra le aux Promenades Drummondville à l’occasion de la journée internationale des personnes aînées.
Des kiosques d’information d’organismes œuvrant auprès de aînés seront également sur place de 9h30 à 17h30.
La mairesse et le conseiller Chouinard ont complété leur intervention en faisant savoir que la démarche MADA se poursuivra, même si l’objectif original a été largement atteint.
«La Ville de Drummondville s’est engagée dans cette démarche car elle considère les aînés comme des citoyens à part entière et elle est consciente des défis que représente le vieillissement de la population qui est déjà bien amorcé. Fière des actions déjà réalisées, la Ville poursuivra la démarche MADA», ont annoncé les porte-parole municipaux.
Ceux-ci ont fait savoir en conséquence que durant la prochaine année, les responsables retourneront auprès des personnes aînées afin de présenter les réalisations du plan d’action 2009-2013 et d’échanger sur les besoins et les nouvelles réalités vécues dans la communauté, ce qui permettra de planifier un nouveau plan d’action.
