Une saison déterminante pour Guillaume Gauthier

Une saison déterminante pour Guillaume Gauthier
Les performances de Guillaume Gauthier en 2013-2014 dicteront non seulement son avenir professionnel

Qu’ont en commun Nathan MacKinnon, Jonathan Drouin et Guillaume Gauthier? Ces trois joueurs ont été, dans l’ordre, les trois premiers de classe lors du repêchage de la Ligue de hockey junior majeur du Québec en 2011. Deux ans plus tard, les deux premiers cognent aux portes de la Ligue nationale tandis que le troisième, boudé par les recruteurs, espère toujours devenir un joueur d’impact dans le circuit Courteau.

Bourré de talent, mais n’ayant pas encore rempli les grands espoirs fondés en lui, Guillaume Gauthier est à l’aube d’une saison déterminante dans sa carrière. Les performances de l’ailier droit de 18 ans en 2013-2014 dicteront non seulement son avenir professionnel, mais aussi, du moins en partie, les résultats des Voltigeurs au moment où la formation drummondvilloise vise un retour parmi l’élite.

Reconnu pour ses mains rapides, son lancer foudroyant et son excellente vision du jeu, Gauthier a obtenu 18 points (9-9) à sa campagne recrue. Il a haussé sa récolte à 32 points (16-16) l’hiver dernier, des chiffres qui n’ont toutefois pas réussi à convaincre les recruteurs de la LNH. L’attaquant de 5 pieds, 10 pouces et 175 livres ne s’est pas fixé d’objectifs personnels cette saison, préférant concentrer ses énergies sur sa progression et sa contribution aux succès de l’équipe.

«Chaque saison est importante, mais celle-ci l’est encore plus, car on a l’équipe pour aller loin en séries. Pour ma part, je veux contribuer aux succès du club en amenant mon apport offensif, c’est-à-dire en bougeant la rondelle et en amenant des lancers au filet. J’aime marquer des buts et faire la différence, mais je veux aussi devenir un joueur complet, capable d’exceller dans les deux sens de la patinoire», a commenté Gauthier.

«Je suis conscient que j’ai encore des choses à prouver. Le fait d’avoir été le 3e choix au total m’a mis un poids sur les épaules dans le passé. Mais aujourd’hui, c’est déjà loin derrière moi. Je pourrais avoir été repêché en 6e ronde et, au fond, ça ne changerait rien. Chaque saison est un nouveau départ où tout le monde doit faire sa place. Ça va au mérite», a poursuivi l’athlète natif de Sainte-Marthe-sur-le-Lac, dans les Laurentides.

Pas d’idée préconçue

Après un court séjour avec l’Océanic de Rimouski, Gauthier est passé aux Voltigeurs à la date limite des transactions en janvier 2012. À l’époque, les dirigeants drummondvillois n’avaient pas hésité à affirmer que l’espoir de 16 ans était le «joueur-clé» dans cette transaction qui impliquait également les capitaines Jean-Philippe Mathieu et Alex Emond ainsi que deux choix au repêchage. Le directeur général Dominic Ricard l’avait alors qualifié de «joueur d’impact» tandis que l’entraîneur-chef Mario Duhamel avait parlé du «potentiel énorme» de ce produit de l’organisation des Vikings de Saint-Eustache.

Débarqué à Drummondville cet été après un séjour de trois ans dans la Ligue nationale et la Ligue américaine, Martin Raymond n’avait pas d’idée préconçue de Gauthier. Le nouveau pilote des Voltigeurs n’a d’ailleurs appris le rang de sélection exact de son protégé qu’au cours d’une entrevue avec l’auteur de ces lignes.

«Je n’étais pas au courant qu’il avait été repêché aussi haut qu’au 3e rang, mais j’ai vite constaté qu’il possède beaucoup d’outils en offensive. Pour mettre tous ses atouts en valeur, il doit afficher une éthique de travail irréprochable», a affirmé Raymond.

«Je vois aussi en lui un athlète intelligent, confiant en ses moyens et qui a du vécu dans cette ligue. Je m’attends donc à ce qu’il amène du leadership en offensive et qu’il soit un modèle pour nos jeunes joueurs», a-t-il ajouté.

Depuis le début du calendrier hors-concours, Gauthier a été employé au sein des deux premiers trios ainsi qu’à la pointe aux côtés de Nikolas Brouillard sur la première vague du jeu de puissance, une expérience concluante qui pourrait d’ailleurs se répéter en saison régulière, a fait savoir Raymond. Se fiant à sa vaste expérience, l’homme de hockey est convaincu que son numéro 13 possède les outils nécessaires pour atteindre les rangs professionnels un jour.

«Je lui ai d’ailleurs dit. C’est mon objectif d’amener son jeu au niveau d’un professionnel. S’il y parvient, il va obliger les recruteurs à s’intéresser à lui», a conclu le nouveau mentor des Voltigeurs.

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