À bout de souffle : Perreault s’impose devant Couturier

À bout de souffle : Perreault s’impose devant Couturier

Charles-David Beaudoin et ses complices organisateurs peuvent se dire mission accomplie. Les responsables de la première mouture du Tournoi À bout de souffle de Drummondville ont atteint les objectifs souhaités, s’attirant des éloges tant de la part des participants que des amateurs de hockey ayant assisté à l’événement.

Disputé samedi et dimanche, sur la patinoire de dimension internationale de l’Olympia Yvan-Cournoyer, le tournoi drummondvillois a mis en vedette de nombreux hockeyeurs juniors et professionnels. S’unissant pour une bonne cause, celle des enfants malades, les joueurs ont multiplié les prouesses sous les yeux de quelques centaines de spectateurs conquis d’avance. Composées de trois périodes de dix minutes, les parties étaient disputées à quatre contre quatre, sans arrêt de jeu, ce qui a donné lieu à du jeu rapide et à un spectacle enlevant.

Dans un scénario idéal, la finale du tournoi a opposé l’équipe de Mathieu Perreault à celle de Sean Couturier, dimanche, en début de soirée. C’est finalement la bande du Drummondvillois qui a eu le meilleur sur celle de l’ancienne vedette des Voltigeurs, s’imposant 8-4 après avoir tiré de l’arrière 3-0. Perreault était appuyé dans ses efforts par les frères Pierre-Marc Bouchard et François Bouchard, les anciens Voltigeurs Yannick Riendeau et Evgeni Nourislamov, le Majoriquois Alex Labonté ainsi que le gardien François Brassard.

«Notre équipe est habituée de jouer ensemble. Au fil des ans, on a développé une belle chimie. On a acquis de l’expérience en gagnant le tournoi À bout de souffle de Magog et celui de Québec l’an dernier», a souligné Perreault après la victoire des siens.

Tout feu, tout flamme devant ses proches, l’attaquant des Capitals de Washington s’est néanmoins fait voler la vedette par Pierre-Marc Bouchard dans le match ultime. La nouvelle acquisition des Islanders de New York a trompé la vigilance de Domenic Graham à quatre reprises, et ce, même s’il était employé à la défensive. Bouchard a d’ailleurs été proclamé joueur par excellence du tournoi, lui qui a récolté 18 points (13-5) en cinq parties.

De son côté, Sean Couturier était le fer de lance du club finaliste en compagnie de quatre autres anciens Voltigeurs, à savoir Frédéric St-Denis, Philippe Lefebvre, Jonathan Brunelle et Domenic Graham. Les professionnels Michaël Bournival et Louis-Marc Aubry complétaient ce septuor.

«Charles-David prend cet événement à cœur et ça paraît. Il fait du très bon travail. C’est très bien organisé et en plus, c’est pour une bonne cause», a commenté Couturier lorsque croisé peu avant la finale.

«Le calibre de jeu est relevé. Ça donne des matchs offensifs et serrés. Bien sûr, ce n’est pas comme une partie ordinaire. Tu dois gérer tes énergies intelligemment. Il faut savoir choisir quand foncer et quand rester en arrière», a ajouté l’attaquant de 20 ans, qui vient de signer une prolongation de contrat avec les Flyers de Philadelphie.

Habitué de participer à ce genre de tournoi, Frédéric St-Denis ne voulait pas manquer le rendez-vous drummondvillois, lui qui passe ses étés dans la région. Il n’a pas hésité à lancer des fleurs aux responsables de l’événement.

«Pour une première année, c’est vraiment bien organisé. On est très bien traités. Je suis convaincu que le tournoi va prendre de l’ampleur dans le futur», a commenté l’ancien défenseur des Voltigeurs.

Pour connaître du succès dans une telle compétition, les joueurs doivent d’abord et avant tout savoir doser leurs énergies lorsqu’ils sautent sur la glace, estime St-Denis.

«Tu ne dois pas jouer de façon trop intense en première période, parce que tu vas avoir la langue à terre rendu en troisième. Il faut aussi chercher à contrôler la rondelle le plus possible pour fatiguer l’adversaire», a-t-il expliqué.

«Ce genre de tournois nous donne une bonne idée d’où on est rendu dans notre préparation physique. Ça nous permet d’identifier sur quoi il faudra travailler dans les prochaines semaines, pour arriver prêts au camp d’entraînement», a ajouté celui qui a récemment été embauché par les Blue Jackets de Columbus.

Le premier tournoi À bout de souffle de Drummondville a permis d’amasser des profits de 4000 $, une somme qui a été remise à l’organisme Opération Enfant Soleil. Ravi de la réponse de ses concitoyens, Charles-David Beaudoin s’est déclaré confiant en vue de la deuxième édition de l’événement.

«Les gens sont unanimes. Ils ont aimé le spectacle sur la glace. On est satisfaits d’entendre ça. Quant aux joueurs, on les a traités comme des rois. On n’a négligé aucun détail. On espère que cette marque de commerce va nous permettre d’attirer encore plus de gros noms l’an prochain. Perreault et Couturier vont en parler à leurs coéquipiers dans la LNH. Grigorenko m’a même dit qu’il va amener une équipe de Russes», a dévoilé le défenseur des Voltigeurs.

Bloc-notes…

Appelé à remplacer l’ex-Voltigeur Derick Brassard au pied levé, Yannick Riendeau a été un rouage important dans le camp des vainqueurs. En demi-finale, le joueur par excellence des séries éliminatoires de la LHJMQ en 2009 y est allé d’une performance de 7 points (5-2) dans un triomphe de 11-5 sur l’équipe de Mikhaïl Grigorenko… La finale impliquait pas moins de quatre anciens champions pointeurs de la LHJMQ (Couturier en 2010, Riendeau en 2009, Perreault en 2008 et Pierre-Marc Bouchard en 2002), mais aussi quatre vainqueurs de la Coupe du Président (Couturier, Lefebvre, Brunelle et Riendeau en 2009) ainsi qu’un gagnant de la Coupe Memorial (Bournival en 2012)… La présidence d’honneur du tournoi était assurée par Kory-Antony Roy-Lagacé. Souffrant d’une maladie orpheline, ce jeune homme du Bas-Saint-Laurent s’est fait de nombreux amis dans le monde du hockey junior et professionnel au cours des dernières années… L’événement d’en fin de semaine prend en quelque sorte la relève du Tournoi des Essoufflés, qui a fait vibrer l’Olympia Yvan-Cournoyer à la même période entre 2005 et 2010…

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