William Boyer-Richard, un phénomène de 15 ans

William Boyer-Richard, un phénomène de 15 ans

Dans le monde du basketball québécois, William Boyer-Richard est considéré comme un véritable phénomène. Athlète d’exception doublé d’un brillant étudiant, le Drummondvillois âgé d’à peine 15 ans est voué à un bel avenir qui pourrait le mener jusque dans la prestigieuse National Collegiate Athletic Association (NCAA).

Depuis deux ans, William Boyer-Richard évolue au sein du programme du Vert et Or du Séminaire Saint-Joseph de Trois-Rivières, où il demeure en pension. Dès sa première saison, le jeune homme a fait écarquiller bien des yeux, étant proclamé joueur par excellence de la ligue scolaire cadette provinciale.

En raison de ses succès éclatants, Boyer-Richard a été surclassé chez les juvéniles, une catégorie habituellement réservée aux joueurs de 16 et 17 ans, au cours de la dernière saison. Plus jeune joueur évoluant au sein du circuit québécois, l’étudiant en troisième secondaire n’a pas été intimidé même s’il affrontait des adversaires de quatrième et cinquième secondaire.

Reconnu pour la précision de ses lancers et sa constance, Boyer-Richard s’est classé au deuxième rang des marqueurs de la ligue juvénile provinciale grâce à une moyenne de 22,2 points par partie (289 points en 13 matchs). Le jeune basketteur qui mesure déjà 6 pieds et fait osciller la balance à 165 livres a aussi été élu sur l’équipe d’étoiles. Au championnat québécois, ses performances ont aidé son équipe à rafler la médaille de bronze dans la première division.

«J’étais dominant chez les cadets, mais je ne voulais pas plafonner. J’étais convaincu que j’allais davantage m’améliorer chez les juvéniles», a expliqué Boyer-Richard, croisé lors de la récente remise de bourses du programme de soutien aux athlètes élites de la Ville de Drummondville.

«Mon désir de gagner est ma principale qualité. Sur le terrain, je possède une bonne vision du jeu et je suis capable de shooter la balle du centre-ville. Je dois encore améliorer mon drible de la main gauche», a-t-il partagé.

Au cours de la dernière année, Boyer-Richard a également aidé l’équipe du Québec des moins de 15 ans à gagner la médaille d’argent au championnat canadien disputé à Sherbrooke. Il se frottera à nouveau à l’élite nationale du basketball à la fin du mois de juillet, à Terre-Neuve.

«Mon rêve est d’aller jouer aux États-Unis, dans la NCAA, dans quelques années. À plus court terme, j’aimerais faire partie de l’équipe du Canada afin de participer à des compétitions internationales. Pour être retenu, je dois livrer de solides performances au championnat canadien», a confié Boyer-Richard.

C’est à l’âge de six ans, au moment où la plupart de ses amis jouaient au soccer ou au hockey, que William Boyer-Richard a découvert le basketball.

«Ma mère m’a initié en m’inscrivant au mini-basket. Elle a elle-même joué à l’Université Laval. J’ai aussitôt adoré l’intensité de ce sport», a-t-il raconté.

«Pour moi, Laurent Rivard, un Québécois qui joue avec l’équipe de l’Université Harvard, dans la NCAA, est une grande source d’inspiration. Je le connais d’ailleurs un peu puisqu’il vient de Saint-Bruno, où j’ai vécu avant de déménager à Drummondville», a-t-il ajouté.

Parmi les plus fervents admirateurs de William Boyer-Richard, on retrouve son entraîneur au Séminaire Sainte-Joseph, David Kirouac.

«William est un athlète excessivement compétitif et intelligent. Il est très talentueux, mais il est surtout très travaillant. Il est une vraie bête d’entraînement. En situation de match, c’est une vraie machine à faire des points. Sa constance est vraiment impressionnante», soutient David Kirouac.

Et c’est souvent lorsque la situation se corse que les redoutables qualités de William Boyer-Richard semblent ressortir encore davantage.

«On se demande parfois si son cerveau est capable de détecter le stress! Même quand il reste 30 secondes au quatrième quart, il sait garder la tête froide», raconte David Kirouac.

Pour toutes ces raisons, Boyer-Richard peut déjà aspirer à une carrière dans la NCAA. Il deviendrait ainsi l’un des rares joueurs de basketball québécois à percer de l’autre côté de la frontière.

«Comme sa moyenne académique tourne autour de 92 %, William aura la chance de fréquenter l’université de son choix, dans le pays de son choix. Il a le potentiel pour jouer dans la première division de la NCAA. Mais c’est d’abord et avant tout sa volonté qui va le traîner toute sa vie», a conclu David Kirouac.

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