Cruauté envers un animal: un cas hors de l’ordinaire

Cruauté envers un animal: un cas hors de l’ordinaire
Philippe Labonté et Sébastien Quirion en voient de toutes les couleurs dans le monde des animaux abandonnés

La Société protectrice des animaux de Drummond (SPAD) a exceptionnellement levé le voile sur un cas de cruauté animale hors de l’ordinaire.

Lundi matin, le corps d’un petit chien, dont le museau et les deux pattes d’en avant étaient enrubannés ensemble, ne lui permettant ni de voir ni de marcher, a été découvert par un joggeur, en bordure du chemin de l’aéroport.

«Nous avons été estomaqués de voir une telle atrocité», a raconté à L’Express Philippe Labonté, directeur de la SPAD. «J’en ai vu des cas de cruauté animale au cours des 20 dernières années, mais celui-là c’est le pire. Certains d’entre nous ont eu de la difficulté à dormir le soir venu».

Philippe Labonté et son équipe ont jugé bon de porter plainte à la police, qui n’a pas pris la chose à la légère. «C’est un cas très étrange et nous nous sommes demandés qui pourrait bien infliger une telle souffrance à un petit chien, un Pinscher miniature. Il avait les narines découvertes pour lui permettre de respirer. L’animal était maigre et on imagine qu’il a dû souffrir comme ça durant des jours», de confier M. Labonté.

Il n’est pas dans les habitudes de la SPAD de rendre public une affaire de cruauté animale, mais, dans ce cas-ci, elle a une bonne raison. «Nous voulons lancer un appel à la population afin de nous aider à découvrir qui a pu faire ça et peut-être même que cela déclenchera des remords de conscience. Vraiment, ça n’a aucun sens. Il me semble que les ressources sont présentes à Drummondville pour quelqu’un qui veut se débarrasser d’un chien. Pourquoi agir de la sorte?».

À la Sûreté du Québec, le chef inspecteur Vincent Gauthier a confirmé qu’une enquête est menée. «C’est un cas très particulier et des démarches sérieuses sont entreprises. Aucun suspect n’a été arrêté pour le moment, mais nous ne prenons pas cette affaire à la légère», a-t-il mentionné.

C’est Sébastien Quirion qui est allé chercher le petit chien et l’a photographié sur place avant de le rapporter à la SPAD, sur la rue Janelle. La photo comme telle ne sera pas publiée dans nos pages. Cela ne sera pas nécessaire.

Organisme sans but lucratif, la Société protectrice des animaux de Drummond, qui a ouvert ses portes le 24 février 2000, compte 16 employés. Bon an mal an, la SPAD permet et favorise l’adoption de plus de 1000 chiens et chats.

Partager cet article