Prolifique auteur, Jean-Jacques Pelletier se sent encore comme un Drummondvillois

Par Maxime Rioux
Prolifique auteur, Jean-Jacques Pelletier se sent encore comme un Drummondvillois

Vivant à Lévis depuis 1970

Promus par les Éditions Alire, la même écurie que Patrick Senécal, les écrits de Jean-Jacques Pelletier sont peu communs. Donnant tantôt dans le roman, tantôt dans l’essai ou la nouvelle, cet auteur à la plume plutôt versatile compte un imposant bassin de lecteurs qui continue de s’élargir au fil des années. L’Express s’est entretenu avec cet autre écrivain natif de Drummondville qui a choisi, il y a plusieurs années dans son cas, d’émigrer.

Détenteur d’une maîtrise en philosophie de l’Université Laval et d’un baccalauréat ès arts du Petit Séminaire de Nicolet, Jean-Jacques Pelletier a enseigné la philosophie de 1970 à 2004 au Cégep Lévis-Lauzon. Il a également participé à plusieurs reprises, à titre de représentant syndical, aux négociations du secteur public.

Natif de Montréal, il a cependant passé son enfance et son adolescence à Drummondville. Ses parents demeuraient dans le secteur de Saint-Nicéphore qui portait alors le nom de «Village Marcotte».

«J’ai de nombreux souvenirs de ma vie à Drummondville, partage l’écrivain à L’Express. J’y suis arrivé à l’âge de six mois et je l’ai quittée pour aller étudier à l’université. J’avais d’abord été pensionnaire au Petit Séminaire de Nicolet. Mon grand-père, Eugène Pelletier, a été maire de Drummondville. Il a aussi été propriétaire d’un magasin général, probablement l’un des premiers sinon le premier à voir le jour dans la région.»

Ses livres

Jean-Jacques Pelletier est considéré par ses pairs comme un homme d’une intelligence très vive et d’une grande gentillesse. En ce qui le concerne, écrire s’avère un geste naturel qu’il pose depuis longtemps. Son premier contact avec l’écriture a eu lieu au Petit Séminaire de Nicolet ou il prêtait sa plume au journal étudiant.

«Lorsque j’écris, je préfère imaginer des choses vraisemblables. Dans ce contexte, il m’est arrivé d’évoquer des événements qui, par la suite, se sont réalisés. Certaines personnes trouvaient ça très particulier alors que, finalement, ça s’explique assez facilement : j’écris en me tenant très connecté sur l’actualité mondiale», expose-t-il.

Ainsi, dans un de ses romans intitulé «L’argent du monde», publié au printemps 2001, Jean-Jacques Pelletier fait dire à l’un de ses personnages la phrase suivante : «Il vaut mieux prendre nos distances avec ben Laden. Il commence à devenir trop voyant».

Au dire de plusieurs, cette phrase revêt aujourd’hui un caractère fort particulier en raison des événements violents qui ont suivi à New York quelques mois après la parution de ce livre. Au dire de l’auteur, cela s’explique tout simplement du fait qu’il fallait être «véritablement ou faussement naïf» pour ne pas appréhender un tel genre d’événement.

«Entre deux caricatures, il y a du vrai, affirme-t-il avant d’ajouter qu’il aime bien utiliser la fiction pour apprivoiser la réalité.»

Chose certaine, les gens qui sont bien branchés sur l’actualité et qui apprécient les histoires intrigantes sont toujours bien servis avec les romans de Jean-Jacques Pelletier. Et si ce dernier admet qu’il ne revient pas très souvent dans sa ville natale, il est néanmoins facile de trouver ses écrits qui sont nombreux et disponibles à peu près partout.

Durant la seule année 2012, Jean-Jacques Pelletier a écrit 5000 pages et quatre de ses romans ont vu le jour. D’autres projets d’écriture sont actuellement sur la table.

Son plus récent bouquin à avoir été publié s’intitule «Les visages de l’humanité».

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