Des Voltigeurs sans complexe face aux Vulkins

Des Voltigeurs sans complexe face aux Vulkins
L’entraîneur-chef des Voltigeurs

L’orgueil régional. Voilà tout l’enjeu du duel des derniers de classe qui opposera les Voltigeurs du Cégep de Drummondville et les Vulkins du Cégep de Victoriaville, ce dimanche après-midi, sur le terrain du Complexe sportif Marchand.

Arrivant au dernier match du calendrier régulier avec une fiche identique de zéro victoire et huit défaites, les deux rivaux centricois s’affronteront pour éviter l’affront de clôturer la campagne 2012 en dixième et dernière position dans la deuxième division de la Ligue de football collégial du Québec.

Visant pourtant une place en séries éliminatoires avant le début de la saison, les Drummondvillois n’ont jamais été capables de s’imposer à leurs premiers pas dans ce calibre de jeu. À une exception près, l’entraîneur-chef Luc Sylvain a invoqué la jeunesse et l’inexpérience de ses ouailles pour expliquer les insuccès de son équipe. Dans le camp des Vulkins, l’histoire est passablement différente. Déjà bien établis au sein du circuit, les Victoriavillois visaient rien de moins que le Bol d’Or en début de saison. Une défaite face à leurs ennemis centricois représenterait évidemment un dur coup pour ceux qu’on surnomme les Mauves.

Conscients de la portée de ce match et de ses conséquences sur le recrutement régional, les entraîneurs et les joueurs des Voltigeurs n’ont négligé aucun détail dans leur préparation au cours des dernières semaines.

«On se prépare pour ce match depuis longtemps, car on sait qu’on est capables de les battre. De l’extérieur, les gens pourraient croire que terminer la saison avec une fiche de 0-9 ou de 1-8 ne changera pas grand-chose, mais ce n’est pas vrai. D’abord, il y a l’élément de fierté et de la rivalité naturelle entre deux équipes qui courent désespérément après une victoire. Les gars sont motivés. Il y a aussi la question du recrutement, car Victo vient souvent piger des joueurs dans notre coin. Ce sera plus facile pour nous d’attirer les jeunes de la région si on gagne ce match», a expliqué Luc Sylvain, qui misera sur un alignement complet et en santé pour ce duel tant attendu.

Aux dires de l’homme de football drummondvillois, ses protégés ont trop souvent abordé leurs adversaires avec un sentiment d’infériorité cette saison. Une situation qui ne se répétera pas face aux Vulkins, est-il persuadé.

«Le football, ça se joue beaucoup dans la tête. La principale différence contre Victo, c’est que nos joueurs n’auront pas de complexe d’infériorité. C’est une équipe contre laquelle on a bien performé en match hors-concours l’an passé. Les gars ne seront pas gênés, comme ils l’ont trop souvent été face à des équipes dominantes. Je suis convaincu que cette confiance va nous permettre de mettre des points sur le tableau», a affirmé celui qui est également à la tête du programme de football des Sénateurs du Collège Saint-Bernard.

Défensivement, les deux équipes ont dû composer avec les mêmes difficultés en 2012, les Vulkins allouant environ 38 points par match, comparativement à une moyenne de 40 points accordés pour les Voltigeurs. C’est plutôt en offensive que les Drummondvillois (moyenne de 8,5 points marqués par match) sont nettement désavantagés face à leurs rivaux victoriavillois (18 points marqués par match en moyenne).

«La force de Victo, c’est leur attaque au sol. Il faudra notamment avoir à l’œil Jean-Sébastien Jutras», a averti Luc Sylvain en faisant référence à ce talentueux porteur de ballon drummondvillois issu du programme de football des Riverains de l’école Marie-Rivier.

Tout comme son homologue, l’entraîneur-chef des Vulkins, Christian Perron, espère évidemment que sa troupe clôturera sa saison avec une victoire. Par ailleurs, il ne croit pas que ses joueurs doivent ressentir une pression supplémentaire étant, pour la première fois de la campagne, favoris pour remporter la rencontre. Et, de son propre aveu, il ne sent pas un engouement particulier à l’approche d’un affrontement tout centricois.

«Notre préparation sera la même que les autres semaines. C’est la neuvième et dernière étape de notre saison. Nous allons encore tenter de gagner. Nous voulons terminer avec une victoire, entre autres, pour tous nos gars qui ont travaillé sans relâche depuis le jour un», a-t-il commenté.

La rencontre prendra son envol sur le coup de 13 h.

Des dégâts «limités» à Limoilou

À leur dernière sortie, samedi, à Québec, les Voltigeurs ont essuyé une cinglante défaite de 49-0 face aux Titans du Cégep Limoilou (8-0). Intimidés par leurs puissants rivaux, les Drummondvillois n’ont jamais été dans le coup, allouant 42 points dès la première demie. La seconde portion de la rencontre a été disputée en temps continu.

«On affrontait une très grosse machine de football bien huilée. C’était très impressionnant pour nos joueurs, mais on est parvenus à limiter les dégâts en défensive. Le pointage ne reflète pas vraiment l’allure du match puisque les arbitres ont donné trois touchés à l’adversaire avec des appels très douteux en première demie», a commenté Luc Sylvain.

«En offensive, j’ai vu de belles choses même si on n’a pas marqué de touché. On s’est rendus quatre fois dans la zone rouge, mais comme c’est arrivé si souvent cette saison, nos joueurs sont devenus nerveux et ils ont échappé le ballon. C’est de bon augure pour l’an prochain, car je sais que nos joueurs ne seront plus soudainement atteints de Parkinson chaque fois qu’on va approcher de la zone des buts», a conclu le pilote des Voltigeurs.

Avec la collaboration de Ghyslain Chauvette

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