Un objectif de 250 000 $ pour venir en aide aux jeunes psychotiques

Un objectif de 250 000 $ pour venir en aide aux jeunes psychotiques

Sur ce cliché

Cette année, la Fondation Sainte-Croix / Heriot fait de la Clinique des jeunes psychotiques du Centre de santé et de services sociaux (CSSS) Drummond son cheval de bataille. L’objectif de sa campagne annuelle a été fixé à 250 000 $.

Cette activité de financement a deux buts bien précis, soit, d’une part, sensibiliser la population à la réalité des jeunes psychotiques de la communauté et, d’autre part, offrir à cette clientèle un accompagnement de qualité et des programmes de soins de haut niveau par le biais de la nouvelle Clinique des jeunes psychotiques.

«On veut démystifier la psychose et enlever tous les stéréotypes», soulignent Dre Marie-Claude Parent, psychiatre, et Dave Fillion, chef de service santé mentale 2e ligne.

Au dire de Louise Pinard, directrice générale de la Fondation, 100 000 $ provenant des éditions 2011 et 2012 de la Journée familiale ainsi que la même somme d’un donateur, dont le nom ne peut être dévoilé, s’ajoutent aux 250 000 $.

Grâce à ces profits, la Clinique, ouverte depuis 2010, offrira un lieu sécuritaire où le jeune psychotique sera soutenu dans le développement de son traitement et de sa réadaptation vers une autonomie.

«Concrètement, les sous nous permettront d’embaucher une nutritionniste à temps plein ainsi qu’un kinésiologue. De plus, la travailleuse sociale qui est disponible deux jours par semaine le sera davantage. Nous souhaitons également, dans un avenir rapproché, ajouter un psychoéducateur à notre formidable équipe», précise Dre Parent, également chef du département de psychiatrie au CSSS Drummond.

Actuellement, 70 jeunes font appel aux services de la Clinique et il n’y a aucune liste d’attente.

«On veut traiter les jeunes dans leur globalité. Pour ce faire, nous avons besoin de la générosité de la communauté afin de réaliser nos projets», de dire Dre Parent.

«Grâce aux généreux dons de la communauté, ces jeunes psychotiques trouveront un sens à leur vie, à leur histoire et à leur avenir», expose M. Fillion.

Soulignons que c’est sous le thème «Ensemble, aidons-les à choisir la bonne voix» que se déroulera la campagne annuelle.

«Vous comprendrez que nous avons fait un jeu de mots avec le thème. Nous savons tous que ces gens entendent souvent des voix. C’est donc avec un bon travail d’équipe et la générosité de la population que le discours dans leur tête sera plus positif», explique la psychiatre.

L’importance d’agir maintenant

De façon générale, la psychose se caractérise par la perte de contact avec la réalité, par une désorganisation de sa vie, de ses émotions ou de sa personnalité. Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), les troubles psychotiques touchent près de 3 % de la population et vont de la schizophrénie aux troubles délirants. Toujours selon l’OMS, la période la plus à risque se situe entre l’âge de 15 à 25 ans, et seulement un jeune adulte sur cinq atteint de troubles psychotiques recevra des soins. Il est donc important d’agir en priorisant une intervention précoce. Et l’accroissement de cette clientèle requiert un plus grand nombre d’intervenants dévoués et des lieux mieux adaptés.

«La méfiance, la perte de contact avec la réalité, l’envahissement par des voix sont autant de signes de psychose qu’il faut traiter. En intervenant rapidement, notre équipe veille à accompagner le jeune à se traiter et à reprendre le contrôle de sa vie. Nous travaillons aussi avec leur famille afin qu’ils aient des outils pour faire face à cet état. Ces jeunes sont bien présents dans la communauté et ne veulent qu’une chose : avoir une vie normale», spécifie la chef du département de psychiatrie.

«Le but de la Clinique est de traiter les jeunes dès leur première psychose», ajoute-t-elle.

Cette clinique fait l’envie de plusieurs hôpitaux à travers le Québec. Elle est une valeur ajoutée aux services qu’offre le CSSS.

Au cours des dernières années, les professionnels ont observé une baisse notable des hospitalisations et des visites à l’urgence à Drummondville.

«Il y a 50 % moins d’hospitalisation et le séjour à l’hôpital est de plus courte durée», fait savoir le chef de service santé mentale 2e ligne.

Bref, cette équipe passionnée et dévouée ainsi que la Fondation Sainte-Croix / Heriot comptent sur la générosité de la population.

Partager cet article