Le système de reconnaissance de plaques est opérationnel

Le système de reconnaissance de plaques est opérationnel
Deux caméras à infrarouges sont installés sur le toit des véhicules.

Si votre permis est révoqué ou que votre véhicule n’est pas en règle, vous devez savoir que vous n’avez plus de chance à prendre sur la route car le système de reconnaissance de plaques d’immatriculation (SRPI) est maintenant opérationnel à Drummondville.

Ce système automatisé lit et enregistre la plaque d’immatriculation de tout véhicule observé par l’une des deux caméras installés sur le toit de l’auto-patrouille. Aussitôt qu’il détecte une plaque d’immatriculation irrégulière, ou si son propriétaire est en défaut de paiement, le SRPI fait retentir une alarme à l’intérieur de l’auto-patrouille et le policier peut dès lors obtenir des renseignements pertinents de façon automatique. C’est rapide et efficace.

Selon l’agent Vincent Morency, du poste de la Sûreté du Québec à Drummondville, les caméras à infrarouges photographient les plaques des véhicules garés et ceux qui roulent. «Les caméras placés dans un angle de 22 degrés peuvent lire à gauche à droite, mais, paradoxalement, ont de la difficulté à saisir la plaque du véhicule qui roule devant l’auto-patrouille», a-t-il dit.

Lors de l’essai routier effectué par le journaliste et le photographe de L’Express, il n’a fallu rouler qu’une centaine de mètres pour que l’alarme retentisse et nous informe qu’un VUS noir de marque Saturn, qui venait de nous dépasser, était sous le coup d’une interdiction de circuler. La propriétaire, dont nous tairons le nom, a été chanceuse car le policier, au lieu de la pourchasser, a préféré continuer de nous expliquer la nouvelle technologie.

L’objectif de ce service est évidemment de contribuer à réduire les vols d’auto et les infractions liées aux véhicules à moteur, notamment celles commises par les conducteurs sous le coup d’une interdiction ou d’une suspension ou dépourvus de permis ou d’assurance.

Selon l’agente formatrice Véronique Pelletier, les conducteurs frappés d’interdiction ou circulant sans permis posent un énorme risque sur la route puisqu’ils ont perdu leur permis à cause de leur comportement dangereux au volant. «Nous savons que 75 % des gens ayant un permis suspendu ou révoqué conduisent quand même et ils constituent 17 % des personnes impliquées dans les collisions mortelles», a-t-elle fait valoir. Elle a ajouté qu’il y a environ 4 800 000 plaques d’immatriculation présentement en circulation au Québec.

Actuellement, deux auto-patrouilles à Drummondville sont équipées de la nouvelle technologie et d’autres s’ajouteront dans un proche avenir. L’utilisation de ce système de reconnaissance automatisé pourrait rapidement devenir beaucoup plus large. Il pourra par exemple être connecté à la banque de données des véhicules volés et à celle des personnes disparues.

Le lecteur peut balayer 3 000 plaques par jour. Mais il ne peut pas lire à travers un support à vélo qui a pour effet de cacher partiellement les chiffres de la plaque visée. «Il y a des gens qui se sont installés un support à vélo derrière leur véhicule même s’ils ne feront jamais de vélo de leur vie», a remarqué le lieutenant David Vadnais, directeur adjoint. Il croit que les plaques devraient plutôt être installées devant les véhicules. C’est peut-être ce que l’avenir nous réserve.

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