«Les enfants de chienne» débarquent chez Axart

Par Maxime Rioux
«Les enfants de chienne» débarquent chez Axart
Les Enfants de chienne est un regroupement d’artistes de l’Université du Québec à Montréal qui adoptent une attitude et un look bum s’inscrivant dans la conception sociale des clubs de motards

Un collectif d’artistes nommé «Les enfants de chienne» présenteront, du 2 au 31 août, l’exposition «Partis pour la gloire» dans la salle multifonctionnelle de l’incubateur culturel Axart (rue Heriot).

Ce regroupement est formé de cinq artistes, soit Kevin «Le Baquet» Beaulieu, Laurence N. «Ti-Bras» Béland, Fanny «Candy» Latreille, David «Davidson» Letendre et Catherine «Mommy» Thibault. Il est à noter que deux d’entre eux sont diplômés du programme d’arts plastiques du Cégep de Drummondville.

Les Enfants de chienne (EDC) sont un art club, un regroupement d’artistes de l’Université du Québec à Montréal. Ils adoptent une attitude et un look «bum» qui s’inscrivent dans la conception sociale des clubs de motards, pour ensuite les transposer dans le milieu de l’art. Il s’agit d’une communauté fermée qui infiltre et exploite la culture artistique afin d’en modifier la définition et la fonction. Leur mode d’action se traduit en performant le rôle de l’artiste et en côtoyant tout ce qui se rapporte à sa gloire. Leur concept artistique s’appuie sur la promotion, le vedettariat culturel et le copinage.

Dans le cadre de leur première exposition, Partis pour la gloire, EDC teste l’idée et la réalité des artistes émergents en rapport avec les institutions de diffusion de l’art. L’oeuvre prend la forme d’une installation vidéo qui présente une intervention processuelle et comportementale. Le résultat de cette manoeuvre met en lumière le ridicule des applications des artistes émergents – qui ne tiennent aucune chance – auprès d’instances reconnues du monde de l’art telles que le Musée d’art contemporain de Montréal, le Musée des beaux-arts de Montréal, la DHC/ART, Galerie Simon Blais, etc.

Filmés à leur insu à l’aide de caméras cachées, les acteurs des institutions renommées confirment, dans leurs interactions avec EDC, l’inaccessibilité à laquelle sont confrontés les inconnus du milieu. N’ayant pas de contacts ou de relations pouvant leur servir de porte d’entrée au sein des institutions, les «nobodys», ici Les Enfants de chienne, ne méritent aucune estime.

Contrairement à l’image illusoire promue par l’actuel système artistique, la vidéo démontre que ce sont, en fait, les relations qui alimentent la carrière d’un artiste. «Partis pour la gloire» reflète la notion du copinage culturel.

Le vernissage de cette exposition tout à fait particulière aura lieu le jeudi 2 août, de 18 h à 20 h, au 219, rue Heriot. Les artistes seront évidemment sur place afin de discuter avec les gens présents.

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