Éric Lefebvre, toujours détenu, comparaîtra le 13 juin devant la Cour pour son enquête caution

Éric Lefebvre, de Saint-Cyrille-de-Wendover, qui fait face à une trentaine de chefs d’accusation, a vu hier le tribunal fixer au 13 juin sa comparution pour enquête caution au palais de justice de Drummondville.

Celui qui, en attendant, doit demeurer derrière les barreaux a été arrêté le 23 mai dernier dans le cadre d’une imposante opération policière, impliquant 140 agents, dans les régions de Saint-Cyrille-de-Wendover, Drummondville, Saint-Nicéphore, Wickham et Montréal, laquelle avait permis la saisie de 20 véhicules, dont des pelles mécaniques, des charriots élévateurs, des camions-bennes et des grues, une remorque de 40 pieds et deux tracteurs, le tout totalisant plus de 800 000 $.

Éric Lefebvre, 41 ans, propriétaire de Centre du pick-up Lefebvre et d’autres entreprises, a été mis sous arrêt en même temps que deux de ses complices, Patrick Turenne, de Drummondville, et Michel Miron, de Saint-Cyrille. Un fugitif, Jean-Luc Martel, également de Saint-Cyrille, a finalement été arrêté pour les mêmes motifs, c’est-à-dire vols, incendies criminels, entrave à la justice, fraudes, complots, fabrication et usage de faux. Turenne et Miron, libérés, reviendront devant la Cour le 29 juin tandis que Martel est attendu devant le juge le 13 juin.

Le dossier judiciaire d’Éric Lefebvre, qui se faisait appeler «Le Parrain», ne s’est pas arrêté là. Revenu Québec a en effet pris des mesures de perception afin de maximiser le recouvrement des sommes qui lui sont dues par le Cyrillois ainsi que par la société 9119-5529 Québec inc., dont il est l’administrateur. Les créances établies en vertu de la Loi sur les impôts totalisent plus de 146 000 $. Pour ce qui est de la société 9119-5529, les sommes dues en vertu de la Loi sur la taxe de vente du Québec s’élèvent à près de 42 000 $.

De plus, Éric Lefebvre est présumé être impliqué dans un réseau de faussaires qui, à partir de Drummondville et de Trois-Rivières, avait les capacités, selon la police, de produire et de distribuer partout dans le monde plusieurs millions de dollars en faux billets américains. Il est accusé de possession et de mise en circulation de monnaie contrefaite.

Durant le ratissage qui a eu lieu le 29 mai, les policiers de la GRC, qui ont mené l’enquête avec la collaboration des Services secrets américains, ont saisi une valeur de 949 000 $ en faux billets américains de 20 $. Ils ont également localisé un laboratoire pour la finition des billets contrefaits. Ce laboratoire servait principalement à imprimer les numéros de série et pour apposer les éléments holographiques sur ces billets contrefaits. Les faux billets américains étaient imprimés avec une presse «offset» sans pour autant que les numéros de série soient séquentiels, ce qui est plutôt rare dans cette industrie criminelle.

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