Le milieu sportif drummondvillois est en deuil. L’annonce de la mort de Stéphane Chaput, lundi, a déclenché une vague de réactions.
Atteint de la paralysie cérébrale depuis sa naissance, Stéphane Chaput était un athlète chevronné en paracyclisme et un bénévole fortement engagé dans sa communauté. Le Drummondvillois de 44 ans a perdu la vie alors qu’il s’adonnait à la pratique de son sport, sur son tricycle adapté pour personne handicapée. Il a été retrouvé sans vie dans un fossé du quatrième rang de Saint-Lucien.
Parmi les nombreux témoignages partagés sur le site Web de L’Express, on retrouve celui de Richard Fournier, président du Tournoi international de hockey midget de Drummondville. Dans le cadre de cette compétition, Stéphane Chaput a rempli le rôle d’annonceur maison, de marqueur, de chronométreur et de président d’honneur du tournoi.
«Stéphane a été un modèle et un porte-parole extraordinaire pour la paralysie cérébrale, mais surtout une force hors du commun face à l’adversité, a commenté Richard Fournier. Son implication communautaire a toujours été entière et sans compromis, comme l’homme qu’il était. Nous perdons aujourd’hui une grande personnalité et un ami.»
Présidente de l’Association de hockey mineur de Drummondville, Lise Lemaire a réagi en ces termes : «Un modèle de simplicité et de chaleur humaine pour tous, tu as su aider les jeunes marqueurs et marqueuses du hockey mineur de Drummondville année après année. Ta passion et ta détermination, malgré toutes les barrières que ta maladie a pu mettre sur ton chemin, ont fait de toi un modèle pour la plupart d’entre nous.»
Stéphane Chaput était également bien connu des partisans des Dodgers de Drummondville et du Cyclone de Saint-Cyrille, des organisations dont il a été la voie officielle durant de nombreuses années. Les Dodgers lui rendront d’ailleurs hommage, jeudi soir, au Stade Jacques-Desautels, alors qu’un moment de silence sera respecté avant le match contre les Indiens de Mirabel.
«Stéphane Chaput aura compétitionné et se sera dépassé jusqu’à la fin. Drummondville perd un très grand bénévole, un très grand athlète, mais surtout un très grand homme», a commenté le directeur général Yannick Powers, via la page Facebook des Dodgers.
Même son de cloche du côté de Manon Salvas, une bénévole de longue date au sein des Dodgers et des Grands du sport de Drummondville, mais d’abord et avant tout une grande amie de Stéphane Chaput.
«Stéphane va nous manquer. Il était toujours prêt à aider, à relever un nouveau défi. Il nous disait souvent que c’était dans notre tête qu’était le handicap, car pour lui, il n’y avait jamais de problème. Au moins, il est parti en vivant sa dernière passion», a-t-elle témoigné.
«S’il avait rempli le critère de l’âge, qui est de 50 ans, Stéphane aurait déjà été intronisé parmi les Grands du sport. Éventuellement, le Panthéon des sports pourrait lui rendre un hommage posthume», a ajouté Manon Salvas.
La mort de Stéphane Chaput a également eu des échos jusqu’au sein de l’Association québécoise de sports pour paralytiques cérébraux. Rappelons que Stéphane Chaput a été champion canadien de cyclisme sur route et au contre-la-montre dans la catégorie CP1 (paralytiques cérébraux et traumatisés crâniens) à trois reprises entre 2005 et 2007.
«En tant qu’athlète, il se démarquait par sa grande détermination et sa persévérance. Il ne voyait pas les contraintes, mais plutôt les possibilités», a réagi Amélie Lepage, de l’AQSPC.
Dans l’espoir de sensibiliser la population à la paralysie cérébrale, Stéphane Chaput avait parcouru le Québec d’ouest en est, en 2010. Celui qui disait s’inspirer d’athlètes comme André Viger et Chantal Peticlerc caressait également le rêve de participer aux Jeux paralympiques d’été.
«Je suis toujours allé au bout de mes ambitions et malgré les difficultés rencontrées, j’en suis rendu à croire que l’impossible n’existe pas», avait l’habitude de répéter Stéphane Chaput.
La famille de Stéphane Chaput accueillera parents et amis au Centre funéraire Yves Houle de Drummondville, le vendredi 1er juin, de 14 h à 17 h et de 19 h à 22 h, ainsi que le samedi 2 juin, à compter de 9 h. Les funérailles auront lieu le samedi 2 juin, à 11 h, à l’église Saint-Frédéric de Drummondville.
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