Le service d’intervention immédiate SQ-CAVAC est concluant

Le service d’intervention immédiate SQ-CAVAC est concluant
Le capitaine Pierre Boisvert

La Sûreté du Québec et le Centre d’aide aux victimes d’actes criminels (CAVAC) du Centre-du-Québec tracent un bilan fort concluant de la première année du projet pilote d’intervention immédiate 24/7, qui signifie qu’en tout temps un policier appelé sur les lieux d’un crime peut offrir sur-le-champ à la victime le service d’une intervenante du CAVAC.

Ce projet, fruit d’une entente signée en septembre 2010 entre la SQ et le CAVAC, a reçu des commentaires très favorables de la part des policiers et des intervenantes du CAVAC, au point où les deux organismes ont dit souhaiter, en conférence de presse ce matin, que le service s’installe sur une base permanente.

En un an, pas moins de 234 demandes d’intervention immédiate ont été adressées au CAVAC par les policiers centricois. « Nous avons mis au point un horaire qui fait en sorte qu’une de nos intervenantes est disponible 24 heures par jour, sept jours sur sept, et peut ainsi être jointe via sa pagette par les policiers arrivant sur les lieux d’un crime. Il s’agit d’une intervention rapide, spécialisée, basée sur les besoins des citoyens dans les premiers moments qui suivent un acte criminel », a expliqué Sophie Bergeron, directrice générale du CAVAC Centre-du-Québec, dont les locaux sont situés sur la rue Dunkin, à Drummondville.

Elle ajoute que ce partenariat permet aux personnes victimes d’être rapidement soutenues dans leurs démarches. « Le tout repose sur la complémentarité des interventions répondant aux besoins de sécurité et de soutien. Cela permet aux victimes d’y voir plus clair, dans des moments où ils doivent souvent prendre des décisions importantes, alors qu’elles se retrouvent submergées par toutes sortes d’émotions. Nous souhaitons que ce projet devienne un service permanent dans notre région, car il est clairement démontré qu’une intervention rapide et efficace auprès d’une victime, dès les premiers moments d’un crime, permet d’atténuer les conséquences liées au choc post-traumatique et favorise une réhabilitation accrue ».

Le capitaine Pierre Boisvert, chef de la Division des enquêtes régionales Centre, a pour sa part fait de statistiques éloquentes. « Les menaces de mort, les voies de fait et les agressions sexuelles ont composé 65 % des demandes faites par nos policiers au CAVAC. Dans 80 % des cas, la victime connaissait le contrevenant. Ce qu’il faut savoir, c’est que ce service 24/7 permet une intervention immédiate alors qu’avant il fallait avoir arrêté l’agresseur avant de fournir une aide soutenue aux victimes et cela pouvait prendre des mois. Pas besoin de dire que ça peut faire toute une différence dans les cas de violence conjugale ou d’un vol de dépanneur alors que la jeune caissière est sous le choc. », a-t-il illustré.

Selon Mme Bergeron, le projet pilote, financé par le ministère de la Justice, a coûté 115 000 $ en un an. « Essentiellement, les frais sont ceux des salaires car il a fallu qu’une de nos intervenantes, à tour de rôle, soit toujours de garde les soirs comme les fins de semaine ».

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