La Maison René-Verrier pour les soins palliatifs sera réalité d’ici 2015

Par Gerard Martin

À l’instar d’une vingtaine d’autres villes au Québec, Drummondville devrait être dotée d’ici 2015 d’une maison de soins palliatifs susceptible d’accueillir annuellement quelque 150 adultes d’abord, puis éventuellement des enfants, qui pourront vivre dans le confort et la dignité les derniers moments de leur vie, et ce, dans un environnement et avec des soins appropriés.

C’est la bonne nouvelle que les membres de la Fondation René-Verrier, accompagnés de partenaires du milieu et d’intervenants du secteur de la santé, ont communiqué vendredi après-midi lors d’une conférence de presse tenue au bureau de l’organisme, soit au 235, rue Heriot.

Cette rencontre a permis de faire le point sur l’avancement de ce projet si cher aux proches de feu René Verrier, décédé il y a maintenant 13 ans.

Sa fille, Elizabeth, présidente du conseil d’administration, et Marie-Julie Tschiember, directrice générale, au nom de la Fondation René-Verrier, ont fait le point sur l’évolution du dossier depuis les derniers mois et ont présenté le plan de match qui conduira à la construction d’une bâtisse de quelque 25 000 pieds carrés, un mini centre hospitalier avec toutes les installations médicales requises pour la vocation de la maison.

Ainsi, Mmes Verrier et Tschiember ont confirmé qu’après plusieurs rencontres et échanges avec les intervenants des différents milieux interpelés par la mise en place d’une telle ressource dont ceux de l’Agence de santé et des services sociaux, le CSSS Drummond, ainsi qu’avec les interlocuteurs provinciaux et municipaux, les autorisations requises ont été concluantes et les manifestations d’appui qui ont suivi ont été instantanées.

«Les premières étapes étant maintenant complétées, la Fondation René-Verrier concentrera ses énergies à la réalisation du plan visant la construction de cette maison d’ici 2015», a confirmé Elizabeth Verrier.

Celle-ci a ajouté du même souffle que l’organisme à but non lucratif poursuivra néanmoins tous les autres volets de sa mission pour améliorer le mieux-être psychologique et physique des personnes atteintes de cancer et leur famille dans la grande région de Drummondville.

Cette précision en entraîne une autre car une fois ouverte, la Maison René-Verrier signifiera la fermeture de l’Unité René-Verrier et de ses trois chambres de soins palliatifs aménagées au Centre d’hébergement Saint-Frédéric qui accueillent les gens atteints de cancer en phase terminale.

«La Maison elle, poursuivra cette mission mais accueillera aussi toutes les personnes nécessitant des soins palliatifs, sans égard au type de maladie», a indiqué Mme Verrier.

La Maison René-Verrier sera composée de huit chambres de soins palliatifs pour adultes et de deux chambres pour enfants, conformément aux normes gouvernementales qui proposent un lit par tranche de 10 000 de population.

Les chambres pour enfants toutefois ne seront pas opérationnelles à l’ouverture, a-t-on fait savoir.

Un projet de 4 millions $

Mmes Verrier et Tschiember ont également annoncé qu’une campagne majeure de financement débutera à l’automne 2012 ayant comme objectif de recueillir 4 millions $ puisque la construction à elle seule est estimée à 3 millions $.

Avant toutefois, d’autres démarches devront aboutir.

«Les prochaines étapes consisteront à trouver un grand terrain d’environ 150 000 pieds carrés, tranquille mais accessible pour tous, y compris pour le personnel médical venant du CSS. Ensuite, puisqu’il nous faudra développer les plans de cette maison dans les prochains mois, nous serons à la recherche d’architectes, ingénieurs et ultimement d’entrepreneurs qui seront prêts à faire partie de l’aventure en étant généreux de leur temps et de leur expertise», a exprimé Marie-Julie Tschiember en lançant cette double invitation.

De son côté, Elizabeth Verrier a plaidé que l’expertise développée par la Fondation René-Verrier depuis les 13 dernières années pour aider les gens atteints de cancer et leur famille s’avère fort utile.

«La Maison René-Verrier se veut un complément, une offre additionnelle pour le mieux-être de notre communauté. Depuis 13 ans, nous avons fait la preuve que nous avons les reins assez solides pour réaliser ce projet et la crédibilité dont nous jouissons dans le milieu sera précurseur du succès que nous remporterons. Nous espérons de tout cœur que la population et les gens d’affaires seront, encore une fois, au rendez-vous pour y participer», a fait valoir la présidente de la Fondation René-Verrier au sujet du plan d’affaires qui mènera à l’ouverture d’une maison de soins palliatifs à Drummondville d’ici 2015.

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