L’écrivaine Hélène Leclerc est redoutable dans son genre : le haïku

Par Maxime Rioux

Ayant grandi à Saint-Hyacinthe et demeurant à Drummondville depuis plus de 10 ans, Hélène Leclerc a toujours baigné dans le monde de l’écriture et des livres. Après avoir eu le coup de foudre pour le haïku en 2005, l’auteure a dès lors entretenu un intérêt grandissant pour ce style d’écriture fort particulier. Récemment, elle a présenté son troisième recueil du genre intitulé «Des étages de ciel». Histoire d’une très grande passion pour de très petits poèmes.

Après avoir obtenu un baccalauréat en arts visuels à l’Université Laval, Hélène Leclerc a signé deux recueils de haïkus, soit «Lueurs de l’aube», en 2007, et «Cette lumière qui flotte», en 2009.

«J’ai eu le coup de foudre pour le haïku en 2005, partage-t-elle. Auparavant, j’écrivais de petites pensées puisées dans le quotidien. C’est en tentant de trouver un éditeur que j’ai découvert les haïkus québécois. André Duhaime, qui est à mon avis le père du haïku au Québec avec un premier recueil paru en 1980, m’a beaucoup influencé. Puis j’ai pris part à un camp littéraire dédié au haïku qui se déroulait à Baie-Comeau. Cet événement a été une révélation pour moi. De découvrir à la fois le haïku et la beauté du paysage, c’était merveilleux.»

De fil en aiguille, poursuivant toujours son évolution dans le monde de l’écriture, Hélène Leclerc a fait la connaissance de plusieurs personnes qui ont été déterminantes dans sa carrière.

«Le poète Michel Pleau fait partie de ces personnes qui ont une grande importance pour moi. C’est d’ailleurs lui qui a signé la préface de mon plus récent recueil», note l’écrivaine.

Durant le processus de création de son plus récent ouvrage, l’auteure affirme s’être orientée davantage vers un côté plus urbain.

«Lorsque j’ai écrit mon premier recueil, j’étais plutôt inspirée par des paysages de la Côte-Nord. Là, c’est tout différent; les haïkus contenus dans «Des étages de ciel» sont plus près de mon quotidien. Certains ont été inspirés de mes promenades matinales près de la rivière Saint-François, au parc Woodyatt. Pour arriver à écrire de bons haïkus, ça demande beaucoup de travail, assure l’écrivaine. Il faut trouver les mots justes. Je fais lire mes manuscrits par des gens de confiance, comme Michel Pleau.»

Boursière du Conseil des arts et des lettres du Québec en 2009, Hélène Leclerc indique avoir diminué son temps de travail.

«Les haïkus se cueillent au quotidien. Ça m’a pris deux ans et demi écrire «Des étages de ciel». J’ai aussi pris toutes les photos qui se retrouvent dans ce livre. Elles représentent toutes des moments particuliers, comme les haïkus. J’aime bien voir ce que les autres ne voient pas», partage encore celle qui, au quotidien, agit à titre de coordonnatrice pour les librairies Saint-Jean et Centre-du-Québec qui se trouvent dans les succursales de Buropro.

Également engagée auprès de deux collectifs de haïkus, Hélène Leclerc a aussi mis sur pied des «entretiens littéraires» qui se déroulent à la succursale Buropro de Drummondville. Patrick Senécal, Rosette Laberge, Michel Langlois et Anne-Marie Sicotte sont au nombre des auteurs invités à prendre part à cet événement.

«Patrick (Senécal) a beaucoup aimé son expérience. Environ 80 personnes étaient présentes et il a profité de l’occasion pour lire quelques extraits de son prochain roman», précise avec une certaine fierté la jeune écrivaine.

Quelques haïkus signés Hélène Leclerc

«Quartier des affaires Au-dessus de mon reflet Des étages de ciel» «Concert à la chandelle Sur le mur de l’église La pianiste géante» «Un goéland traverse le ciel le soleil sur son dos» «Un camion remorque transporte le vide dans un énorme tuyau» «On parle poésie les nuages courent dans ses lunettes fumées» «De chaque côté du chat mes mains sur le clavier»

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