Club échangiste : déjà 500 personnes sont inscrites

Club échangiste : déjà 500 personnes sont inscrites
Avant de vouloir opérer un club échangiste

C’est le 10 septembre prochain, au palais de justice de Drummondville, que débuteront les procédures juridiques intentées par Luc Sylvestre et Chantal Godbout, visant à renverser la décision de la Ville de Drummondville d’interdire l’ouverture d’un club échangiste sur la rue Saint-Pierre. À moins que les deux parties, d’ici là, en viennent à une entente à l’amiable…

La responsable du futur club échangiste, Chantal Godbout, affirme avoir été convoquée pour une rencontre avec la Ville de Drummondville le 5 septembre prochain, ce qui lui donne espoir d’avoir ainsi l’occasion d’expliquer la nature de son projet.

Rappelons que son conjoint et elle ont fait l’acquisition, en février 2010, d’un bâtiment commercial situé au 2655, rue Saint-Pierre, à Drummondville, en vue d’y ouvrir un club échangiste le 4 juin dernier, ce que la Ville a finalement interdit.

Très forte demande

Après avoir visité, par curiosité, des endroits semblables à Québec et à Montréal, le couple a vite constaté à quel point ce type de commerce roulait sur l’or. «Plusieurs clubs affichaient complet dès 23 h», signale la dame.

Ce même engouement semble motiver l’ouverture du club drummondvillois. Via son site Web www.aubergedelapassion.com, Mme Godbout notait lundi 504 personnes désireuses de devenir membres de son club, qui n’est même pas encore ouvert. «Les demandes viennent de partout, mais il y en a énormément de Drummondville. C’est malade!», s’exclame-t-elle.

Concrètement, le club compte exploiter une surface de 6000 pieds carrés, incluant une discothèque sans alcool où les gens pourront danser librement. «Personne ne sera nu. Nous demanderons aux gens d’être habillés avec classe. On fera jouer de la musique des années 1980 et nous prioriserons une clientèle de 25 ans et plus», relate-t-elle.

S’ajoutera une section privée qui comptera des spas et une douzaine de chambres thématiques (chinoise, baladi, miroir, médiévale, etc.) que les intéressés pourront intégrer, s’ils sont invités. «Si une porte est fermée, c’est que les gens ne veulent pas être dérangés. Si elle est ouverte, cela signifie que d’autres personnes peuvent entrer et prendre part aux échanges. Si la porte est retenue par une chaînette, c’est que les membres ne sont autorisés qu’à observer», explique la femme.

Sur Saint-Pierre ou ailleurs

Récemment, la Ville de Drummondville a autorisé des rénovations extérieures au bâtiment de la rue Saint-Pierre, mais cela n’aurait rien à voir avec le club.

À l’heure actuelle, les bars de danseuses nues de Drummondville ne sont autorisés que sur la rue Janelle, dans le parc industriel, et la Ville croit que les clubs échangistes font partie de cette même catégorie.

Pour sa part, Mme Godbout voit une distinction claire entre les deux types de commerce. «On est même prêts à signer un papier à l’effet qu’il n’y aura jamais personne qui dansera nu dans notre commerce», assure-t-elle.

Dans le cas où la Cour supérieure trancherait en faveur e la Ville, cette néo-Drummondvilloise est prête à démarrer son commerce dans le parc industriel. «On a mis un agent d’immeubles là-dessus», soutient-elle.

Et si le commerce était admis sur la rue Saint-Pierre, aucune enseigne n’identifierait ce club privé. «La Ville a vu que nous étions tenaces, que nous sommes prêts à aller jusqu’au bout et qu’on est prêt à se plier à bien des exigences», laisse tomber la femme d’affaires, sur un ton collaborateur.

Chose certaine, l’échangisme semble de moins en moins tabou. «J’ai des voisins et des personnes de mon entourage qui m’ont dit ouvertement avoir hâte que le club ouvre ses portes », indique Mme Godbout.

Partager cet article