Le 1er octobre sonnera le changement des heures de visites

Le 1er octobre sonnera le changement des heures de visites
Le CSSS Drummond est conscient des bienfaits d'une visite

À l’hôpital Sainte-Croix, l’automne arrive souvent avec une recrudescence des infections nosocomiales. Afin de limiter les risques de propagation, de nouvelles heures de visites réduites seront en vigueur, et ce, dès le 1er octobre. L’établissement fait donc appel à la compréhension et à la collaboration de la population.

Découlant tout droit du plan d’actions élargi du Centre de santé et de services sociaux (CSSS) Drummond contre la bactérie C. difficile, présenté en juin dernier, une nouvelle plage horaire écourtée des heures de visites aux patients hospitalisés a été adoptée à l’unanimité par le conseil d’administration. «Plus les gens circulent, plus il y a de risques de propagation», a mis en contexte Gérald Lapierre, 1er vice-président du CSSS Drummond, pour justifier cette décision importante.

Désormais, à compter du 1er octobre, les visites seront permises tous les jours, entre 14 h et 15 h 30, et 18 h et 20 h. Actuellement, elles sont autorisées de 14 h à 20 h 30.

Dorénavant, un patient ne pourra recevoir que deux visiteurs à la fois et les enfants de 12 ans et moins ne seront plus admis, même s’ils sont accompagnés d’un adulte.

En ce qui concerne les patients en isolement pour prévention des infections, un seul visiteur à la fois pourra les visiter. À noter qu’une personne qui présente des symptômes d’infection, que ce soit une toux, une fièvre, de la diarrhée ou des éruptions, n’est en aucun temps autorisée à se rendre au chevet d’un patient ou à visiter un résidant.

Certaines exceptions pourront s’appliquer, comme pour les proches d’un mourant, par exemple. «On va évaluer l’impact selon la situation. On reste ouverts, mais on va davantage encadrer», a assuré Nathalie Boisvert, directrice en santé physique.

Une première en région

Pour le CSSS Drummond, il s’agit de développer une culture de prévention où chacun est appelé à faire sa part. Voilà pourquoi le directeur général du CSSS Drummond, Nagui Habashi, mise beaucoup sur la collaboration de la population, même s’il admet qu’il n’a pas toujours été facile de faire respecter les restrictions imposées lors des périodes d’éclosion de la C. difficile, l’an dernier. «On va prendre les mesures nécessaires», a-t-il avancé.

D’après le CSSS Drummond, en plus de représenter une arme supplémentaire à la lutte aux infections nosocomiales, en facilitant le contrôle et les tâches de nettoyage et de désinfection, les plages horaires réduites favoriseront le bien-être des patients hospitalisés.

Ceux-ci profiteront davantage de quiétude, dans le respect d’autres patients, notamment pour les chambres comptant plus d’un lit.

Selon M. Habashi, le sujet est au cœur de plusieurs discussions entre les hôpitaux. «On est peut-être les premiers à bouger, mais on ne serait pas étonné de voir d’autres établissements revoir leurs heures de visites», a-t-il soutenu, rappelant que Sainte-Croix figurait parmi les centres les plus touchés par la C. difficile.

La C. difficile «sous contrôle»

Les dirigeants du CSSS Drummond semblaient fort satisfaits des récents résultats de la C. difficile. Depuis le 27 mai, le centre hospitalier n’est pas en situation d’éclosion. De cette période, jusqu’au 15 septembre, 10 nouveaux cas seulement ont été enregistrés. La directrice des soins infirmiers, Jacinthe Desjardins, a finalement rappelé des mesures d’hygiène et de prévention simples et tout à fait efficaces, pour contrer la C. difficile, mais aussi l’influenza et la gastroentérite. Il s’agit du lavage des mains rigoureux, l’usage du masque et le fait de couvrir sa bouche avec le coude ou un mouchoir en toussant ou en éternuant. Précisons qu’aucune modification aux heures de visites n’a été apportée aux centres d’hébergement Frederick-George-Heriot, L’Accueil Bon-Conseil et Marguerite-D’Youville, où les visiteurs sont admis en tout temps.

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