Ils marcheront pour dénoncer les abus de pouvoir de la DPJ

Ils marcheront pour dénoncer les abus de pouvoir de la DPJ
La Marche de l'espérance constitue un premier pas pour rassembler des familles victimes. Posent ici Marco Gauthier

Une première action pacifique visant à dénoncer les pouvoirs abusifs de la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ) sera posée à Drummondville : la Marche de l’espérance. Familles et sympathisants invitent la population à faire le trajet à leurs côtés, le jeudi 20 novembre, à partir de 18 h 45, à l’église Pie X.

Les responsables de la Société d’aide et d’information aux victimes de la DPJ (SAIVDPJ) ne sont pas contre la DPJ, mais ses abus.

Ils savent que les intervenants qui œuvrent pour cette organisation voient parfois des horreurs. «Mais de notre côté, c’est la même chose», commente Denise Coderre, secrétaire administrative de la SAIVDPJ. «Est-ce qu’il y a autant de parents méchants pour justifier tous ces placements?», questionne celle qui fut jadis une enfant de la DPJ, ayant été retirée de sa famille naturelle de 7 à 18 ans.

Selon les chiffres avancés, en conférence de presse, il y a 83 enfants par jour au Québec qui sont placés à la suite de l’intervention de la DPJ.

Et pour justifier ce nombre si élevé de placements, les membres vont jusqu’à laisser entendre que le financement du centre jeunesse est établi en fonction du nombre de dossiers ouverts…

Pour ces raisons, et bien d’autres encore, l’organisme humanitaire provincial à but non lucratif qu’est la SAIVDJP a vu le jour dans les Laurentides, en 2006.

Une aile drummondvilloise a été fondée, il y a à peine trois mois, regroupant déjà une cinquantaine de membres qui s’afficheront publiquement le 20 novembre, en cette Journée internationale des droits de l’enfant.

Trois arrêts stratégiques

Pour l’occasion, les organisateurs aimeraient réunir à la fois des enfants, des parents, des grands-parents ainsi que d’autres témoins d’abus et sympathisants à travers la province.

Au cours de cette marche pacifique et silencieuse, d’une durée d’une heure et demie, les participants s’arrêteront symboliquement devant le Palais de justice de Drummondville.

Ensuite, un arrêt est prévu devant le bureau du député adéquiste sortant de Drummond, Sébastien Schneeberger.

Finalement, la marche se terminera devant les bureaux du Centre jeunesse de la Mauricie et du Centre du Québec, sur la rue Saint-Pierre. À chaque endroit, un court discours sera lu par chacun des membres du conseil d’administration de la SAIVDPJ.

Lors de cette soirée, les marcheurs sont priés d’être proprement et chaudement vêtus, en plus de porter, par-dessus leur manteau, un chandail blanc en signe de solidarité.

Les participants sont aussi invités à être ponctuels et à prévoir 2 $ pour l’achat d’un bâton lumineux. Un groupe musical accompagnera les volontaires.

Selon Annie Berthelot et Marco Gauthier, instigateurs drummondvillois, il s’agit du début d’une série d’actions publiques dans le cadre du «Projet Racine». Selon eux, ce nom a été retenu en guise de clin d’œil à la famille, qui constitue les racines d’un enfant.

Dans un contexte électoral, leur dénonciation, qui sait, pourrait être retenue comme enjeu. «Nous lançons un appel à l’action aux différents partis dans l’espoir de changements radicaux dans les moyens d’intervention, et ce, pour nos familles, dans l’intérêt de nos enfants et pour l’avenir du Québec», ont exprimé les responsables.

Pour tout renseignement concernant la Marche de l’espérance, il est possible de contacter la SAIVDPJ Drummond en composant le 819 850-4663 ou par courriel, à l’adresse saivdpjdrummond@gmail.com.

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