Véronique Morin, une athlète… modèle!

Les exploits de Véronique Morin comptent peut-être parmi les secrets les mieux gardés à Drummondville. La première position qu’elle a décrochée dans sa catégorie au championnat canadien des physiques naturels, une compétition de culturisme qui s’est tenue récemment à Laval, contribuera certainement à faire éclater son talent au grand jour.

Évoluant dans la catégorie «bikini modèle, grande taille», Véronique Morin est montée sur la plus haute marche du podium après avoir devancé ses adversaires de la Nouvelle-Écosse et de l’Alberta sur la carte des juges. Pas moins de 130 athlètes ont pris part à cette compétition regroupant la crème des culturistes de chaque province.

Le week-end dernier, Véronique Morin n’a toutefois pas été en mesure de répéter son exploit face aux championnes canadiennes «petite taille» et «moyenne taille». Une victoire lui aurait permis d’obtenir un statut d’athlète professionnelle, une étape de sa carrière qui, espère-t-elle du moins, n’est que partie remise.

Relativement encore peu connu au Canada, le culturisme se décompose en quatre grandes catégories : «bodybuilding», «figure», «fitness» et «modèle», cette dernière se subdivisant en trois sous-catégories : muscle, fitness ou bikini. Les participantes évoluant chez les «bikinis modèles» sont classées selon leur taille (petite, moyenne ou grande). Alors que le «bodybuilding» met l’accent sur le volume musculaire, les trois autres types de culturisme font davantage appel à l’aspect général des athlètes.

Dans la classe «bikini modèle», qui est réservée aux femmes, le corps doit être mince et séduisant, mais pas démesurément musclé. Les concurrentes ne sont soumises à aucun mouvement chorégraphié. Un jury leur accorde une note selon divers critères, tels que la forme physique, la musculature et le galbe des cuisses, des fesses et du ventre, la symétrie musculaire ainsi que la prestance et l’aisance sur scène.

«La catégorie «bikini modèle», c’est un mélange entre un défilé de Victoria’s Secret et une compétition de musculation, image Véronique Morin. Les concurrentes défilent sur scène en prenant trois poses devant les juges. Le corps doit être musclé, mais pas trop découpé. L’allure générale doit rester très coquette, très féminine, et le sourire est évidemment de mise.»

Au fil des ans, Véronique Morin a notamment remporté deux championnats québécois ainsi qu’une quatrième place lors d’un championnat national dans sa catégorie. Pour atteindre l’élite canadienne de sa discipline, la jeune femme de 33 ans a évidemment dû s’imposer d’importants sacrifices. Durant les mois précédents chaque compétition, la belle Drummondvilloise doit non seulement s’entraîner quotidiennement, mais également porter une attention particulière à son alimentation.

«Derrière chaque compétition, il y a beaucoup d’efforts qui doivent être investis. Je m’entraîne six jours par semaine en mettant l’accent sur la musculation et le cardiovasculaire, mais ce n’est pas le plus exigeant pour moi, car c’est mon style de vie depuis plusieurs années. La partie que je trouve plus difficile, c’est celle de l’alimentation. Je dois respecter une diète très sévère dans les mois précédents chaque compétition. Dans les dernières semaines, ça devient dur sur le moral, mais je tiens le coup parce que j’aime ce que je fais», témoigne Véronique Morin.

«Pour connaître du succès dans cette discipline, il faut avoir beaucoup de volonté et de contrôle de soi. Il faut être à la fois motivée et persévérante, poursuit-elle. Ça représente beaucoup de sacrifices, mais je les fais pour le bien-être et la satisfaction personnelle que ça m’apporte. Quand je réussis, c’est tellement gratifiant! En même temps, ça me permet de rester en forme.»

Révélant être «tombée» dans le culturisme «un peu par hasard», il y a quelques années, à la suite de sa rencontre avec le réputé entraîneur privé Vincent Comtois, de Granby, Véronique Morin s’entraîne quotidiennement au Club Super forme de Drummondville. Native de Saint-Hyacinthe et demeurant à Drummondville depuis maintenant 11 ans, elle est la mère d’un garçon et d’une fille d’âge préscolaire… pour qui elle constitue inévitablement un remarquable exemple de santé et de vitalité.

«Mes enfants sont plongés là-dedans au quotidien, car leur papa s’entraîne aussi. J’estime que ça leur apporte beaucoup de positif. Ils sont habitués à manger santé et à faire de l’activité physique… et ils aiment ça! Parfois, ce sont même eux qui me reprennent quand je triche dans mon régime» raconte celle qui espère être une inspiration pour toutes les personnes souhaitant adopter un mode de vie sain et actif.

Comme c’est le cas pour plusieurs athlètes amateurs de toutes les disciplines, l’aspect monétaire constitue souvent un frein au développement des culturistes. Véronique Morin se verra d’ailleurs dans l’obligation de mettre une croix sur quelques compétitions au cours des prochains mois, dont une épreuve canadienne qui aura lieu en juin, à Saskatoon.

«Les coûts pour participer aux compétitions sont parfois faramineux. Heureusement, je profite de l’appui de quelques commanditaires, que je tiens d’ailleurs à remercier. Je suis toutefois à la recherche d’un commanditaire majeur que je pourrai représenter lors de mes prochaines compétitions», précise-t-elle.

Parallèlement à sa vie d’athlète, Véronique Morin mène une carrière de mannequin qui lui a permis de voyager à travers le monde au fil des ans. On a d’ailleurs pu l’apercevoir à la une de plusieurs prestigieux magazines. Les personnes intéressées à en savoir plus sur la rouquine athlète peuvent visiter son site Web, à l’adresse suivante : veroniquemorinfitness.com.

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