CENTRE-DU-QUÉBEC. C’est la désolation en plein cœur du village de Saint-Sylvère, alors que l’école primaire Le Rucher a été complètement détruite par les flammes.
Les flammes ont pris naissance dans le goudron de la toiture, mercredi, en fin d’après-midi, alors que des entrepreneurs s’affairaient depuis deux jours à faire des travaux de réparation en vue de la rentrée scolaire qui doit avoir lieu dans un peu moins de deux semaines.
Une quarantaine de pompiers des municipalités avoisinantes sont venus en renfort pour aider à éteindre le brasier jusqu’à ce qu’il soit complètement maîtrisé à 4h30 ce matin. «Il n’y a plus rien. On a passé la pelle mécanique dedans, hier soir», raconte le maire Adrien Pellerin, dont la maison est située tout juste voisine de l’école.
Celui-ci gardait le moral dans les circonstances. «On n’a pas le choix. Il faut continuer», assure le maire, pour qui l’école était en quelque sorte le cœur du village. «C’est une très grosse perte pour nous.»
En fait, l’école Le Rucher ne servait plus aux enfants du village depuis l’an dernier, alors qu’ils avaient été transférés à celle de Saint-Wenceslas, mais elle était surtout le lieu de rassemblement du village.
«C’est là que tout se passait. Que ce soit les réunions de l’âge d’or, des loisirs, le carnaval. Ça nous servait de salle communautaire. C’était le seul endroit de rassemblement à part la salle municipale qui ne peut contenir qu’une quarantaine de personnes», indique le maire.
La Municipalité a d’ailleurs bien l’intention de se battre pour que l’école soit reconstruite, même si les travaux devraient coûter dans les sept chiffres. «Ce ne sera certainement pas une décision qui va se prendre aujourd’hui, concède Adrien Pellerin. J’ai parlé avec le directeur général et ils ne semblent pas fermés à l’idée.»
D’autant plus que l’école Le Rucher accueillait une quarantaine d’élèves à mobilité réduite ou ayant des troubles cognitifs. Comme Saint-Sylvère est un endroit central, ce pourrait être un avantage de reconstruire à cet endroit. «Ça va peut-être nous avantager», espère le maire.
Au moment d’écrire ses lignes, la commission scolaire se réunissait d’urgence pour trouver une solution pour relocaliser les enfants à quelques jours de l’école. Une décision devrait être prise rapidement.
