Alexandre Cusson, maire de Drummondville,
Je suis John Oakley, résident de Drummondville depuis presque 30 ans. J’ai habité 15 années à quelques mètres de l’aéroport. J’ai aussi passé 40 ans de ma vie dans l’aviation, militaire et civile.
Je veux savoir combien de personnes qui s’opposent à notre aéroport ont déjà voyagé vers le Sud l’hiver. Pour gagner Puerto Plata, Punta Cana ou La Havane, par exemple, il faut prendre l’avion. Autrement dit, ils ont confié leur vie et les vies de leurs proches à des pilotes. Ces pilotes de ligne ne poussent pas dans les arbres ni dans la terre, comme les fruits et les légumes : ils sont formés. Un entraînement qui est long, difficile et très coûteux.
Il n’y a pas d’autres professions au Canada aussi réglementées, et avec raison. Si un médecin fait une grosse erreur, il perd un patient. Si un pilote fait une erreur, il peut perdre 50, 100, 200 ou même 300 passagers.
À mon avis, l’école de pilotage établie à notre aéroport est une des meilleures que j’ai vue.
L’autre semaine, un avion militaire a visité Drummondville et a engendré plusieurs plaintes d’un certain groupe de citoyens. Le bruit que j’ai entendu, monsieur le Maire, était, pour moi, le son de la liberté. Grâce à notre militaire, nous vivons dans un pays sain et sauf en toute sécurité. Pour nous, le son d’un avion ne vient pas d’un appareil qui va bombarder nos villages.
M. Cusson, on a beaucoup investi dans cette importante infrastructure. On doit être très fiers de notre aéroport et de l’école de pilotage et ne pas les cacher derrière un mur de la honte.
Respectueusement,
John K Oakley
