Le bruit des bottes et le silence des pantoufles

Le bruit des bottes et le silence des pantoufles
Lettre ouverte (Photo : Photo Deposit)

«LE BRUIT DES BOTTES ET LE SILENCE DES PANTOUFLES», Max Frisch, écrivain. Suisse.

Dans le bruit des bottes, nous retrouvons les G7-G8-G20 et, à leur solde, nos obéissants gouvernements pantins et marionnettes, les riches et possédants milliardaires, millionnaires, les multinationales exploiteuses sans vergogne des ressources de la terre (nos sources d’eau, nos sols, notre air, nos forêts), les empoisonneurs de vie qui nous déversent pesticides, gaz et pétroles, les armes et armées qui tuent avec permission de commettre de multiples meurtres, les exploiteurs et abuseurs d’hommes, de femmes et d’enfants (par le travail forcé, les violences physiques et sexuelles ) qui se bâtissent des empires en exploitant le pauvre monde, les tueurs des espèces végétales et animales…

«Entre le bruit des bottes et le silence des pantoufles», nous retrouvons la démocratie, le pouvoir du peuple: 1. Les citoyens ont droit à la parole et la prennent. 2. Les représentants élus gouvernent au nom des citoyens qui les ont élus, à qui ils doivent rendre des comptes.

Entre les bottes et les pantoufles, il y a les chaussures de semaine des travailleurs, les bottes de travail, les bottines… Il y a les petits bas de laine pour les nouveaux-nés…Il y a les chaussures d’écoliers… Puis il y a les sans chaussures, les pieds nus…

Le silence des pantoufles comprend les citoyens de tout âge qui obéissent aveuglément à toute allégeance, soumis à leurs représentants élus en qui ils ont une confiance aveugle, remettant sans les questionner leur destin entre leurs mains, s’attaquant à tout citoyen qui oserait simplement questionner ou demander des comptes à leurs chers élus qui sont pour eux en quelque sorte les représentants de Dieu sur la terre. Dans cette catégorie, il y a une masse de gens d’un âge certain qui ont gardé intactes leur foi et espérance héritées de leur éducation chrétienne. Des gens de cette trempe, il y en a à profusion, dans toutes les villes du Québec, Drummondville comprise. Deux d’entre elles se sont fait entendre au conseil municipal du 23 avril dernier, réclamant le silence, le muselage aux citoyens qui dérangent, d’un conseil de ville à l’autre par leurs questions. Ces personnes ont même été félicitées par une conseillère après la clôture du conseil…

Étant une des citoyenne visée (même nommée) directement lors de leurs attaques à la démocratie (dont je suis partisane et dont mes actions font foi), je réponds à tous ces tenants de l’autocratie que je continuerai tant que j’aurai la santé à exercer mes droits et devoirs de citoyenne libre et ce, en tout respect. Je continuerai de participer activement aux séances du conseil municipal, ne changeant rien à mon approche. J’invite toute citoyenne et citoyen à en faire autant pour exprimer toute question et/ou point de vue. Cette invitation s’adresse également aux deux dames qui se sont manifestées le 23 avril.

Bien qu’ils soient à l’opposé, le bruit des bottes et le silence des pantoufles sont les deux grands ennemis de la démocratie. Leur succès réside dans le muselage, la dictature du silence, l’obéissance aveugle, la soumission totale sous peine de…

Henriette Yergeau

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