Gestion malheureuse de fonds publics

Gestion malheureuse de fonds publics
Tribune libre (Photo : (Depositphoto))

Une enveloppe de la commission scolaire Des Chênes attend dans ma boîte aux lettres. On y trouve un mot du président ainsi qu’un état de compte révisé des taxes scolaires pour la deuxième échéance, prévue le 6 novembre prochain. Cette missive a pour but de m’informer d’une bonne nouvelle. De nouvelles dispositions de la loi sur l’instruction publique me valent un rabais de 25$. La correspondance précise qu’un contribuable ayant déjà réglé la totalité de sa taxe scolaire recevra prochainement un chèque s’il a droit à une réduction de plus de 50$. Cette manœuvre administrative, transfuge d’une opération charme, a un coût.

On comprend facilement la jouissance de cette administration publique d’annoncer un baume financier aux contribuables. Il est plus un événement commun d’expliquer de nécessaires hausses  de taxes pour maintenir des services adéquats. Mais le geste ici fait montre d’une gestion déficiente de fonds publics.

A l’heure où les commissions scolaires n’en finissent plus d’implorer l’autorité supérieure d’augmenter les transferts, il y a lieu de se poser des questions sur le jugement de nos décideurs scolaires. Nos élèves ont besoin de classes et d’équipements de qualité et en quantité suffisante. Une raison majeure pour gérer les ressources financières avec parcimonie.

Certains diront que ce petit crédit est un gentil sparadrap en cette veille de période des fêtes. Nous en convenons tous. Mais je me garde une petite gêne de ne pas avancer le montant de dépenses engendré par cette opération postale.

Il n’est nullement question ici d’entrer dans le débat de la pertinence des commissions scolaires. Ce propos veut exclusivement traiter de saine gestion financière. Et comme l’occasion s’y prête, ouvrons la porte sur une réflexion beaucoup plus importante de gestion budgétaire. Pourquoi ne pas récupérer les taxes scolaires en phase avec les taxes municipales ? Avez-vous idée des 000,000 $ d’économie ?

 

Michel Lemay     Drummondville

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