L’Express, une propriété locale depuis un an déjà

L’Express, une propriété locale depuis un an déjà
Dave Beaunoyer est président et éditeur du journal L’Express. (Photo : Photo Ghyslain Bergeron)

ÉDITORIAL. Tout a commencé avec cette question lancée lors d’un dîner d’affaires : «L’Express, ça pourrais-tu être un maudit beau projet?»

À priori, cette rencontre devait me conduire vers un autre projet personnel qui sonnait mon départ de la direction de L’Express. Pas que je détestais le média, ni son potentiel. Au contraire, je n’étais plus à l’aise dans la structure que l’ancien proprio lui donnait; bref, le rôle que j’occupais n’était plus passionnant. Mais j’étais hésitant à tout laisser tomber parce que j’avais le sentiment de ne pas avoir fait le tour du jardin et surtout tirer le plein potentiel de nos possibilités. Je laissais en plan des passionnés avec qui j’aimais vraiment travailler.

En l’espace de 4 mois, nous avons fait diligence, vu et revu les chiffres d’une telle transaction puis l’aventure de ce «maudit beau projet» est devenue réalité le 30 août 2017. Grâce à l’appui d’hommes d’affaires de la région, nous faisions du Journal L’Express une entité 100 % locale et également une entité unique. Vous savez, L’Express était très convoité et nous avons damné le pion à des consortiums de quelques journaux qui ont tour à tour acheté, par parcelle, tous les autres journaux de TC Média. Nous en sommes fiers.

Me voilà donc éditeur, depuis 12 mois, de deux éditions papier couvrant une MRC de plus de 100 000 habitants et de l’un des sites web les plus consultés de la presse régionale au Québec. La chose la plus formidable, c’est le groupe d’individus qui accompagnait cette acquisition. Vingt-cinq passionnés, des collègues, des amis connectés sur leur collectivité et qui un peu comme moi, étaient en attente de défis et du sentiment de faire partie prenante d’un projet. Sans eux, je ne vous écrirais pas aujourd’hui : ils sont le cœur et l’âme de ce journal. Ils ont à cœur la réussite de chaque étape et ils ont avec moi brisé les silos créés dans notre ancienne structure pour avancer en équipe. C’est vraiment wow!

Être unique, ça nous apportait liberté, flexibilité et surtout l’agilité pour mener avec succès une transformation dont nous avions besoin. Nous voulions contrôler chacune des étapes avant l’envoi à l’imprimerie, choses faites. Nous voulions contrôler toutes les étapes de la gestion de notre site web vu par plus de 130 000 visiteurs uniques par mois, choses faites.

Un éditorial ne peut en être un que si je prends position sur un enjeu à ce qu’il paraît. Soit!

Le gouvernement provincial aide à transformer notre industrie en subventionnant l’amélioration ou la création de nouvelles plateformes « Ferrari » web (nous sommes déjà très performants avec plus 600 000 pages vues par mois), avec un site efficace et convivial. Le fédéral n’est pas encore prêt à nous aider, mais s’il le fait, nous devrons devenir un OBNL… bref, pas d’une grande aide.

Et bien, la seule chose que je suis convaincu, c’est que le nerf de la guerre est l’être humain. Nous sommes le reflet de la vitalité de notre communauté. Un journal, c’est fait par du monde pour du monde, et ce monde doit être local. C’est ça qui est déterminant pour le succès. Donc, un souhait, si nos gouvernements veulent réellement aider les journaux locaux dans la province et dans le pays, elle doit penser «capital humain».

Nous nous faisons un devoir d’être collés sur notre communauté et d’en être le reflet le plus fidèle. Plus notre capital humain sera grand, plus nous serons efficaces et plus nos annonceurs nous trouverons attrayants, car les pairs de yeux seront tout aussi nombreux dans nos pages que sur Facebook, un média social de plus en plus impersonnel, en passant.

Voilà, c’est dit.

En terminant, je vous partage la réponse que j’ai donnée à ce fameux dîner d’affaires : «Si j’avais le budget, je l’achèterais, parce que si on est local, on ne peut qu’être meilleur, plus pertinent et surtout plus efficace! Avec la qualité des gens qu’il y a dans cette shop-là… on peut aspirer à faire quelque chose de différent.» Avec vision et support, on a pourvu au budget.

Je ne me suis pas trompé. Les prochaines semaines vous amèneront d’ailleurs un bon lot de nouveautés et de changements. Merci de nous être fidèles, soyez assurés que nous travaillons chaque jour à mériter votre confiance.

 

Partager cet article